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Burkina: Une rupture de jeûne œcuménique pour renforcer la cohésion sociale

17:01 - 2/04/2024 Salı
Yeni Şafak
Crédit Vidéo : Guillaume Kere / Nouvelle Aube
Musulmans, chrétiens et adeptes des religions endogènes ont partagé à l'unisson un repas de rupture du jeûne à Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso.

Un pays uni et indivisible malgré l’épreuve du terrorisme, c’est le message que les organisateurs de ce rendez-vous tenaient à faire passer. Musulmans, chrétiens et adeptes des religions endogènes ont partagé, à l'unisson, un repas de rupture du jeûne. L’évènement qui est ainsi à sa deuxième édition après celle de 2023, a connu un grand succès.

L’esplanade du palais de la culture et de la jeunesse Jean Pierre Gingané de Ouagadougou, était semblable aux jours de grands évènements. Des tables bien dressées autour desquelles, les convives sont installés sans protocole et aucune distinction. Les jeunes organisateurs de cette rupture collective de jeûne l’ont voulue ainsi pour montrer qu’avant d’être adepte d’une confession religieuse, tous les invités sont unis par l’appartenance à une seule et même patrie, le Burkina Faso.


Fidèles musulmans, chrétiens ou adeptes des religions endogènes, ils sont des centaines à prendre part à cette deuxième édition de ce repas œcuménique. 
"Nous sommes des frères et sœurs musulmans, nous sommes des frères et sœurs chrétiens mais nous sommes surtout des frères et sœurs burkinabés"
, justifie Moumouni Koudougou, le président du comité d'organisation.

 

La plupart des convives ont eu une journée de jeûne, de prière et d’abstinence.
Cette année, le carême des catholiques coïncide avec le ramadan des musulmans. Les organisateurs ont saisi l’occasion pour montrer une fois encore, que les fidèles des diverses religions vivent en paix et en harmonie au Burkina Faso.

Une initiative dont se félicitent les participants comme l’artiste slameur Dr Abdallah.
"Vraiment c’est une initiative louable et on ne pouvait pas ne pas faire le déplacement. Et on prie Dieu que tout ce que nous allons donner comme bénédictions ce soir ici puisse vraiment couvrir le pays et qu’on retrouve la paix comme nous le souhaitons tant."

Kombi Naaba, un chef coutumier aussi présent à cette rupture collective du jeûne, salue l’initiative et invite les jeunes qui ont eu cette idée, à la perpétuer. Pour ce septuagénaire
 "qu’on soit musulman ou chrétien, nous sommes tous les mêmes"
.

Les autorités de la ville de Ouagadougou ont été représentées par la troisième vice-présidente de la délégation spéciale qui gère la commune.  
"Il n’y a pas meilleure manière de vivre ensemble que de créer des initiatives citoyennes. Aujourd’hui, des musulmans et des chrétiens se sont retrouvés pour partager ensemble un repas, je dirai que c’est des burkinabés qui se sont retrouvés"
, se félicite Mamounata Ouédraogo Kiemtoré.

Dans un Burkina Faso en proie à des attaques terroristes souvent très meurtrières depuis 2015, cette rupture collective du jeûne envoie un message de paix et d’unité face au radicalisme religieux.


Après ce repas copieux partagé dans une ambiance de communion fraternelle, les convives se sont quittées dans la bonne humeur en promettant de se retrouver l’année prochaine pour la troisième édition. En attendant, ils ont pris l’engagement de poursuivre cette dynamique de concorde et de cohésion dans leurs actes au quotidien.

 

Par Guillaume Kere

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