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Un grand fonds norvégien exclut 12 entreprises du Golfe, dont Saudi Aramco

Le principal fonds de pension de Norvège a annoncé jeudi s'être désengagé des actions de 12 entreprises des pays du Golfe en raison du "risque inacceptable de violations de droits humains" lié à leurs activités.

18:09 - 29/12/2023 vendredi
MAJ: 18:51 - 29/12/2023 vendredi
AFP
Les investisseurs saoudiens et étrangers se tiennent devant le logo du géant pétrolier de l'État saoudien Aramco lors du 10e Forum mondial sur la compétitivité le 25 janvier 2016, dans la capitale saoudienne, Riyad.
Crédit Photo : Fayez Nureldine / AFP (Archive)
Les investisseurs saoudiens et étrangers se tiennent devant le logo du géant pétrolier de l'État saoudien Aramco lors du 10e Forum mondial sur la compétitivité le 25 janvier 2016, dans la capitale saoudienne, Riyad.
Il s'agit d'entreprises actives dans les secteurs des télécommunications et de l'immobilier, ainsi que le géant pétrolier saoudien Saudi Aramco, a précisé KLP, qui gère plus de 70 milliards de dollars d'actifs (près de 63 milliards d'euros).

Ces exclusions, qui ne représentent que 15 millions de dollars, ont pour motif
"que les États du Golfe restent caractérisés par des systèmes de gouvernement autoritaires qui restreignent la liberté d'expression et les droits politiques, y compris ceux des (voix) critiques et des militants des droits de l'homme"
, a déclaré Kiran Aziz, à la tête de l'investissement responsable chez KLP.

Saudi Aramco est exclu
"principalement"
en raison de l'absence d'un plan de transition énergétique, a expliqué Mme Aziz, mais aussi pour ses liens avec l'État saoudien. Le premier exportateur de brut au monde, détenu à 90% par l'Arabie saoudite, n'atteint pas les exigences du fonds de pension norvégien en matière de changement climatique pour les compagnies pétrolières et gazières.

Le fonds de pension norvégien, distinct de l'énorme fonds pétrolier du pays scandinave, relève que dans le secteur de l'immobilier en particulier, les travailleurs migrants d'Afrique et d'Asie
"ont été victimes de discriminations et de violations des droits de l'homme"
.

En février 2022, KLP s'est désengagé de compagnies russes en réaction à l'invasion de l'Ukraine par la Russie. Un an plus tôt, le fonds avait banni plusieurs firmes d'armement de son portefeuille, dont les français Thales et Dassault Aviation.

Toujours en 2021, il a cédé ses parts dans l'entreprise des télécoms Motorola, en raison de son implication dans les colonies israéliennes en Cisjordanie.


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