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Birmanie: le chef de l'ONU très "préoccupé" par la dissolution du parti d'Aung San Suu Kyi

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres est "vivement préoccupé" par la dissolution du parti d'Aung San Suu Kyi par la junte birmane, a indiqué son porte-parole jeudi, et réclame à nouveau la libération de la lauréate du prix Nobel de la paix.

18:50 - 30/03/2023 jeudi
MAJ: 09:04 - 31/03/2023 vendredi
AFP
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Crédit photo: TANG CHHIN SOTHY / AFP
Le secrétaire général des Nations unies, Antonio Guterres. Crédit photo: TANG CHHIN SOTHY / AFP
"Le secrétaire général est vivement préoccupé par les informations faisant état de la dissolution par la Commission électorale nommée par l'armée birmane de 40 partis d'opposition, y compris la Ligue Nationale pour la démocratie
(LND)
"
d'Aung San Suu Kyi, a déclaré Stéphane Dujarric dans un communiqué.

"Toute tentative de saper les institutions et le processus démocratiques va encore aggraver la crise et retarder le retour à une Birmanie pleinement démocratique et inclusive"
, a-t-il ajouté.

La Birmanie est plongée dans le chaos depuis que les militaires ont renversé le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi en février 2021 sur des allégations contestées de fraude électorale.


L'armée au pouvoir promet depuis d'organiser un scrutin national. Mais les militaires, qui envisageaient d'abord la tenue d'élections avant août 2023, ont mis en avant des raisons sécuritaires et logistiques pour retarder l'échéance, dans un pays en proie à un violent conflit civil qui échappe en partie à leur contrôle.

En janvier, la commission électorale avait donné deux mois aux partis politiques pour se réinscrire, conformément à une nouvelle loi électorale stricte rédigée par l'armée, en prévision de nouveaux scrutins qui, selon les opposants de la junte, ne seront ni libres ni équitables.


Seuls 50 des 90 partis existants ont demandé à se réinscrire conformément aux nouvelles règles, selon la chaîne de télévision publique MRTV. Les autres seront automatiquement dissous, dont la LND, fondée notamment par Aung San Suu Kyi en 1988.


Antonio Guterres a d'autre part demandé à nouveau
"la libération immédiate de tous les prisonniers arbitrairement détenus, dont le président Win Myint et la conseillère d'Etat Aung San Suu Kyi"
, a indiqué Stéphane Dujarric, appelant les pays voisins
"à pousser le leadership militaire à adhérer à un processus politique inclusif"
.

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