La fin d'une saga: le nouvel oléoduc Trans Mountain, reliant le centre du Canada à la côte ouest, entre officiellement en service mercredi après des années de retard, et sans avoir réussi à effacer les controverses.
L'oléoduc existant s'étend sur 1.150 km entre la province de l'Alberta et la Colombie-Britannique à l'ouest. Entré en service dans les années 1950, il transporte environ 300.000 barils par jour.
Longtemps réclamé par la puissante industrie pétrolière albertaine, mais décrié par les écologistes et certaines communautés autochtones de la région, l'agrandissement de l'oléoduc Trans Mountain a provoqué un tollé ces dernières années.
Une décision également très mal reçue par les défenseurs de l'environnement: ils pointent les risques de marée noire, avec l'augmentation du trafic maritime, et ses conséquences sur les populations d'orques du Pacifique, une espèce menacée.
"Projet contre-productif"
La question climatique est pourtant un enjeu qui préoccupe de plus en plus de Canadiens confrontés ces dernières années à des événements météorologiques extrêmes, dont l'intensité et la fréquence sont accrues par le réchauffement. Le pays a connu la pire saison des feux de son histoire en 2023.
Un autre aspect fait grincer des dents au Canada: la facture finale du projet. Si elle n'est pas encore connue, elle s'annonce faramineuse avec une estimation à 34 milliards de dollars canadiens (23,2 milliards d'euros), contre 7,4 milliards au début du projet en 2017.