|

Coup d'Etat en Birmanie: Washington sanctionne des responsables et entreprises birmans

Les Etats-Unis ont imposé mardi des sanctions économiques à l'encontre de six responsables birmans et trois entreprises publiques, deux ans après le coup d'Etat de la junte.

21:10 - 31/01/2023 mardi
MAJ: 09:08 - 1/02/2023 mercredi
AFP
Le président américain Joe Biden. Crédit photo:  ALEX WONG. Getty Images / AFP
Le président américain Joe Biden. Crédit photo: ALEX WONG. Getty Images / AFP
Cette action a été prise conjointement avec le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie, a précisé le département américain au Trésor dans un communiqué de presse.

Les avoirs aux Etats-Unis des entreprises et personnes ciblées par ces sanctions sont gelés, et le commerce ou les transferts de fonds avec eux sont interdits.


Trois entreprises publiques sont ainsi ciblées, dont celle chargée de l'organisation et du contrôle des élections, et deux compagnies minières.

"Le régime a continué à contrôler de l'extraction et de l'exportation des ressources naturelles en Birmanie, et à en bénéficier"
, et à utiliser pour cela des entreprises publiques, précise le Trésor américain.

Les six personnes également concernées par ces sanctions économiques sont des responsables politiques et militaires, ainsi que des dirigeants d'entreprises.


Le ministre de l'Energie, notamment, est ciblé, car
"depuis le coup d'État de 2021, le régime militaire birman a continué de bénéficier des revenus substantiels générés par la production et l'exportation de pétrole et de gaz, qui génèrent plus d'un milliard de dollars de revenus par an et constituent la principale source de revenus en devises du régime"
, précise le Trésor.

"Deux ans après que l'armée birmane a renversé par la force le gouvernement démocratiquement élu de la Birmanie, le département américain du Trésor, ainsi que des pays partenaires comme le Royaume-Uni, le Canada et l'Australie, continuent de soutenir le peuple birman en quête de liberté et de démocratie"
, a déclaré le sous-secrétaire américain au Trésor chargé du terrorisme et du renseignement financier, Brian Nelson, cité dans le communiqué.

La junte prévoit d'organiser cette année des élections, mais cela va
"provoquer plus de violences"
, a prévenu, mardi également, l'envoyée spéciale des Nations unies, Noeleen Heyzer, appelant la communauté internationale à s'opposer au scrutin.

Les dernières législatives, en novembre 2020, avaient servi de prétexte à l'armée pour renverser trois mois plus tard, le 1er février, la prix Nobel de la paix Aung San Suu Kyi, dont le parti avait remporté haut la main le scrutin.


L'armée birmane est accusée de crimes de guerre et de bombardements sur les populations civiles plus d'un million de personnes ont été déplacées à l'intérieur du pays par les violences depuis le coup d'Etat, selon les Nations unies.


À lire également:


#Birmanie
#USA
#conflit
#sanctions
il y a 1 an