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Égypte devant la CIJ : les Palestiniens subissent "l'occupation la plus longue de l'histoire moderne"

Le peuple palestinien subit "l'occupation la plus longue de l'histoire moderne", a déclaré l'Egypte devant la Cour internationale de justice (CIJ), mercredi.

19:16 - 21/02/2024 mercredi
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Des soldats de l'armée israélienne montent la garde près de la barrière frontalière avec l'Égypte au poste frontière de Nitzana, dans le sud d'Israël, le 18 février 2024, alors que des manifestants israéliens empêchent les camions d'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza.
Crédit Photo : AFP / GIL COHEN-MAGEN
Des soldats de l'armée israélienne montent la garde près de la barrière frontalière avec l'Égypte au poste frontière de Nitzana, dans le sud d'Israël, le 18 février 2024, alors que des manifestants israéliens empêchent les camions d'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza.

Lors d'une audience portant sur la légalité de l'occupation israélienne des territoires palestiniens, la représentante légale égyptienne, Jasmine Moussa, a déclaré que les Palestiniens ont été confrontés à des déplacements forcés, à des punitions collectives et à des violences arbitraires de la part de l'occupant israélien.


Et de s'interroger :


Combien de temps le peuple palestinien devra-t-il encore attendre avant de pouvoir exercer ses droits légitimes en vertu du droit international ?

"Pendant combien de temps encore les Nations unies vont-elles gérer les conséquences des violations israéliennes sans s'attaquer à leurs causes profondes ?"
, a ajouté la représentante égyptienne, réitérant la demande du Caire pour
"l'établissement d'un État palestinien viable sur les lignes d'avant 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale"
.

Israël veut
"modifier de façon permanente la composition démographique du territoire palestinien occupé et étendre la souveraineté israélienne sur ce territoire"
, a déclaré Moussa lors de son intervention.

"À cela s'ajoutent les transferts massifs et les déplacements forcés des Palestiniens de Gaza par le biais d'ordres d'évacuation illégaux et d'un recours aveugle à la force"
, a-t-elle ajouté.

Les audiences publiques ont débuté à La Haye, lundi, à la suite de la demande d'avis consultatif de l'Assemblée générale des Nations unies sur les conséquences juridiques des politiques et pratiques d'Israël dans les territoires palestiniens occupés, y compris Jérusalem-Est.

Fin décembre, l'Afrique du Sud a saisi la CIJ contre Israël, accusé de crime de génocide et lui a demandé de prendre des mesures d'urgence pour mettre fin à l'effusion de sang palestinien dans la Bande de Gaza, où près de 29 300 personnes ont été tuées depuis le 7 octobre.


En janvier, la Cour a ordonné à Israël de prendre
"toutes les mesures en son pouvoir"
pour empêcher les actes à caractère génocidaire à Gaza, mais n'a pas ordonné de cessez-le-feu.

La CIJ a également ordonné à Israël de prendre des mesures
"immédiates et efficaces"
pour permettre la fourniture des services de base et l'assistance humanitaire dont la Bande de Gaza a besoin de toute urgence.

Une attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien Hamas, aurait fait 1 200 morts côté israélien, selon les autorités de Tel-Aviv. L'offensive israélienne qui s'en est suivie a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans un contexte de graves pénuries de nourriture, d'eau potable et de médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, selon les Nations unies.


Malgré les protestations internationales, Israël prévoit maintenant une invasion au sol à Rafah, qui abrite quelque 1,4 million de réfugiés.


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