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France / Abaya: "on ne distingue pas les élèves selon leur religion", déclare Gabriel Attal

Le ministre français de l'Éducation nationale et de la Jeunesse, Gabriel Attal, a déclaré, ce mercredi, que son ministère "ne distingue pas les élèves selon leur religion".

17:50 - 12/09/2023 Salı
MAJ: 18:34 - 12/09/2023 Salı
AA
Le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, Gabriel Attal. Crédit photo: EMMANUEL DUNAND / AFP
Le ministre de l'Éducation nationale et de la Jeunesse de France, Gabriel Attal. Crédit photo: EMMANUEL DUNAND / AFP

Le ministre, arrivé son poste pendant l'été, a répondu à une question d'Anadolu (AA) à l'occasion de la réunion annuelle de l'OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques) sur le thème de l'Éducation, à Paris.


Interrogé par AA sur son choix d'interdire l'abaya et le qamis dans les établissements scolaires, Gabriel Attal a tout d'abord souligné qu'il
"assume totalement"
cette décision dans
"l'application de la loi de 2004"
.

"La décision du conseil d'État qui a été rendue suite à un recours contre ma décision, a confirmé que je n'ai fait que demander que la loi de la République soit appliquée dans tous nos établissements scolaires"
, a-t-il fait valoir.

Interrogé par AA sur son choix de faire de la question de l'abaya un thème de priorité pour cette rentrée, le ministre de l'Éducation nationale a fait référence à la conférence presse qu'il a faite fin août et a précisé que ce sujet constitue
"quatre lignes sur un discours de 20 pages"
.

"Que les médias décident ensuite de parler plus d'un sujet que des autres, c'est leur choix [...] moi, je ne fais pas de concurrence entre les sujets"
, a-t-il ajouté.

"Moi, je parle d'un sujet. Je fais une annonce, qui est une petite partie, quelques lignes, d'un discours de rentrée, où j'ai abordé tous les sujets que je viens d'évoquer ici, sur le niveau des élèves, sur l'autorité de l'enseignant, sur le bien-être à l'école, sur le harcèlement, sur la formation, sur le recrutement"
, a-t-il assuré avant de souligner sa volonté
"d'avancer sur l'ensemble des autres chantiers"
relatif à l'éducation,
"maintenant que les choses ont été clarifiées par le conseil d'État"
.

Anadolu a ensuite demandé au ministre s'il fait preuve d'une volonté de s'inscrire dans une tendance des Gouvernements français de la Présidence d'Emmanuel Macron, de prioriser certains thèmes chers à l'extrême droite tels que l'Islam en France, l'immigration, ou encore le risque de stigmatiser les citoyens en fonction de leurs origines ou religions, réelles ou supposées.


"Je ne crois pas que le port de l'abaya soit un sujet d'extrême droite. Je pense que tous les Français, y compris les Français de gauche, sont attachés à la laïcité"
, a répondu Gabriel Attal, ajoutant
"qu'on ne distingue pas les élèves selon leur religion"
.

Pour rappel, le Conseil d'État français a rejeté, jeudi dernier, un référé-liberté contre l’interdiction du port de l’abaya à l’école, qui avait été déposé par l'association Action Droits des Musulmans (ADM).


Le 31 août dernier, le ministre de l'Éducation nationale, Gabriel Attal, avait émis une circulaire interdisant le port de l'abaya et du qamis dans l’enceinte des écoles, collèges et lycées publics, estimant que ces vêtements traditionnels orientaux constituaient
"une manifestation ostensible d’appartenance religieuse"
, en violation de la loi sur la laïcité du 15 mars 2004.

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