Le président français, Emmanuel Macron, au lycée Gambetta à Arras, dans le nord-est de la France, le 13 octobre 2023. Crédit photo: LUDOVIC MARIN / AFP
Macron qui s'exprimait lundi matin sur son compte officiel sur la plateforme "X" a affirmé que l'heure était
"à l'émotion"
et
"aux pensées pour la mémoire d’un collègue assassiné parce qu’il était enseignant, et parce qu’il a été héroïque, jusqu’à la dernière minute"
.
"À vous, professeurs, chefs d’établissement, personnels de l’Éducation nationale et des collectivités territoriales; À vous élèves de France; Ce matin, Dominique Bernard aurait dû retrouver la cité scolaire Gambetta d’Arras. Exercer le beau métier d’enseigner, avec humanité, avec autorité. Dominique Bernard ne retrouvera pas ses salles de classe"
, a-t-il regretté d'emblée.
"Si je m’adresse à vous, c’est pour vous assurer à tous que nous nous tenons à vos côtés. Que la Nation qui doit tant à l’Éducation Nationale est là pour vous. Debout"
, a-t-il souligné, en insistant sur le rôle de l'école contre ce qu'il a qualifié de
"fanatisme"
.
"Le terrorisme islamiste a frappé ce qu’il tient, à raison, pour son plus grand adversaire: notre École"
, a-t-il considéré.
"Les terroristes le savent: il n’y a pas de République sans École, sans l’apprentissage patient dans vos salles de classe de l’esprit critique et des valeurs de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité qui forgent les citoyens"
, a-t-il ajouté, soutenant que
"l’École doit rester ce rempart contre l’obscurantisme. Elle le restera"
, a-t-il insisté.
Pour rappel, il était aux alentours de 11 heures vendredi dernier, lorsque Mohammed Mogouchkov, un ressortissant russe d’origine tchétchène, s’est introduit dans l’enceinte du lycée Gambetta à Arras, où il avait été scolarisé plus jeune.
Armé d’un couteau, il a attaqué plusieurs membres de la communauté éducative aux abords de l’établissement, provoquant la mort d’un professeur de lettres touché à la gorge et blessant 3 autres personnes.
Fiché S, l’assaillant âgé de 20 ans, était surveillé par les services de renseignement et soupçonné de radicalisation.
Il a été interpellé et placé en garde à vue, parmi une dizaine de ses proches, dont sa mère, sa sœur, ses deux frères et son oncle.
Cet événement intervient trois ans après l'assassinat du professeur de géographie, Samuel Paty. Pas moins de 14 personnes ont alors été jugées pour
"apologie du terrorisme"
dans le cadre de cette affaire, dont six mineurs âgés de 13 à 15 ans au moment des faits et dont l'arrestation avait été très brutale comme l'avait rapporté Anadolu.
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