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France / Nice: cas de "prières à l’école" mensongers, la mairie ne rétablit pas la vérité

Après que la Ville de Nice a révélé à la presse, la semaine dernière, "trois nouveaux cas de prières à l’école", qui se sont avérés être de simples jeux d’enfants, la mairie semble ne pas vouloir rétablir la vérité.

La rédaction
18:36 - 20/11/2023 Pazartesi
MAJ: 18:57 - 20/11/2023 Pazartesi
Yeni Şafak
Crédit photo: LIONEL BONAVENTURE / AFP
Crédit photo: LIONEL BONAVENTURE / AFP
Selon la mairie de la ville de Nice, dans les Alpes-Maritimes, qui en avait informé la presse jeudi dernier,
"trois nouveaux cas de prière à l’école"
, impliquant des élèves de CE2, ont été signalés au sein de l’établissement scolaire de Pierre-Merle.

L’affaire, prise très au sérieux par la mairie, avait amené le maire Christian Estrosi à convoquer les parents, selon le porte-parole de l’élu niçois. Une rencontre avec les familles qui avait été suivie d’un communiqué de presse intitulé : "Prière à l’école : Christian Estrosi a rencontré les parents d’élèves".

Si le communiqué fait part
"des échanges très constructifs"
avec
"des cellules familiales n’[ayant] démontré aucune volonté d’enfreindre les principes de laïcité"
, ce dernier révèle qu’il est
"cependant, [leur] devoir de rester particulièrement vigilants face aux incitations d’enfreindre la laïcité (...)",
et ne mentionne aucunement les propos des familles concernées.

Prière ou jeu ?


Selon plusieurs sources, les enfants âgés de 8 ans, auraient simplement le jour des faits joué
"à se faire peur"
, en invoquant
"un fantôme"
après avoir aperçu
"une bâche blanche coincée dans les branches d'un arbre de la cour"
de récréation, d'après le père d'un des mis en cause.

Une information mentionnée lors de la rencontre avec le maire de Nice mais que ce dernier n'a pas jugé nécessaire de révéler dans le communiqué publié suite à cette rencontre.

Par ailleurs, si les accusations d'
"atteintes à la laïcité"
concernent le plus souvent des personnes ayant pour religion l'Islam, aucune des trois familles des élèves concernés n'est de confession musulmane.

Se pose aujourd'hui la question de pourquoi la mairie ne dit-elle pas clairement que ce n’était pas une prière, mais un simple jeu d’enfants ? Interrogée dimanche soir par Nice Matin, la municipalité a indiqué rester sur son communiqué.

Toujours selon le quotidien régional niçois, Jean-Luc Gagliolo, adjoint délégué à l'Education, a, toutefois, tenu à apporter des précisions :
"Nous avons eu un signalement d’enfants qui faisaient des prières. La répétition récente de ces signalement dans les établissements scolaires doit amener la communauté éducative à être vigilante. Tous les signalements doivent être pris au sérieux. Il n’y a pas lieu a priori de remettre en doute le signalements des professionnels de l’enfance, ni même de contester la procédure de rencontre des familles que nous avons souhaitée avec l’Education nationale. Sans pour autant dramatiser si d’autres signalements avaient lieu nous maintiendrions cette procédure. Nous restons très attentifs à ce phénomène de vidéos qui peuvent circuler sur les réseaux sociaux, et influencer les enfants."

Par ailleurs, la mairie de Nice invoque, entre autres, des vidéos sur le réseau social Tik Tok, qui inciteraient les enfants à se servir de la
"dame blanche",
une légende urbaine, pour pouvoir prier sans être démasqués.

Néanmoins dans le cas de l'école de Pierre-Merle, les sources l'affirment, il s'agissait d'un jeu auquel s'adonnaient trois enfants et la mairie semble actuellement ne pas souhaiter clarifier les choses ni rectifier des accusations mensongères propices à la montée de l'islamophobie en France.


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