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Guerre au Soudan: des morts et des blessés et une vague massive de déplacements

Une organisation internationale a annoncé, samedi, qu'il y avait eu des morts et des blessés, outre le déplacement de 1 500 familles dans la ville d'El Fasher, la capitale du Darfour Nord, à l'ouest du Soudan, à la suite des affrontements entre l'armée régulière et les Forces de soutien rapide.

09:28 - 26/05/2024 Pazar
MAJ: 08:49 - 26/05/2024 Pazar
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Des femmes soudanaises portent un sac d'aide au camp El-Riyadh pour les personnes déplacées à l'intérieur du pays (IDP) à Geneina, la capitale de l'État du Darfour occidental du Soudan.
Crédit Photo : ASHRAF SHAZLY / AFP
Des femmes soudanaises portent un sac d'aide au camp El-Riyadh pour les personnes déplacées à l'intérieur du pays (IDP) à Geneina, la capitale de l'État du Darfour occidental du Soudan.
L'Organisation internationale pour les migrations a déclaré dans un communiqué :
"Nous avons reçu des informations préliminaires indiquant que 1 500 familles d'Al-Fasher ont fui leurs maisons samedi et que leur déplacement s'est produit du camp de déplacés d'Abu Shouk, d'Al-Salam, des quartiers d'Al-Wehda et du Inkadh. On a également signalé des morts et des blessés parmi les civils. Mais, nous n'avons pas de nombre précis".

Le communiqué indique que
"les affrontements des deux derniers jours près du camp d'Abu Shouk et du quartier d'Al-Salam, au nord d'El Fasher, ont entraîné le déplacement de 400 familles vers d'autres endroits de la ville. Sept maisons ont été incendiées et 15 autres ont été partiellement endommagées à la suite des affrontements".

Depuis le 10 mai, la ville est le théâtre d'affrontements entre l'armée, appuyée par les forces des mouvements armés signataires d'un accord de paix, et les Forces de soutien rapide, malgré les alertes internationales sur des combats à El Fasher, centre des opérations humanitaires pour Darfour.


Samedi, le gouverneur de la région du Darfour, Minni Arko Minnawi, a accusé les Forces de soutien rapide d'avoir
"commis une opération de nettoyage ethnique par le biais de bombardements aveugles de maisons et d'hôpitaux dans le but de déplacer la population en dehors de la ville".

Pour sa part, le porte-parole de la Coordination générale des camps de personnes déplacées et de réfugiés (civils), Adam Rahhal, a déclaré dans un communiqué :
"Le rythme de la violence s'est accéléré à El Fasher, en particulier dans le camp d'Abu Shouk, qui abrite environ 250 000 personnes, dont la majorité a été contrainte de quitter le camp en raison des tirs aléatoires et délibérés d'obus (..) qui ont entraîné des centaines de morts et de blessés."

Il a souligné qu'
"il y avait des restrictions et des fouilles effrayantes aux passages, et des questions sont posées sur leur couleur et leur tribu lorsque les citoyens de la ville partent vers d'autres régions".

Jeudi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, a déclaré que les informations en provenance d'El Fasher étaient
"horribles".

Grandi a ajouté :


Des attaques meurtrières contre des civils à El Fasher, des récits terrifiants sur leur ciblage, et les gens ont tellement peur des points de contrôle qu'ils n'osent pas fuir.

Les appels de l'ONU et de la communauté internationale se sont multipliés pour éviter une catastrophe humanitaire qui pourrait pousser des millions de personnes à la famine et à la mort, en raison des pénuries alimentaires dues aux combats qui se sont étendus à 12 des 18 États du pays.

Depuis la mi-avril 2023, l'armée dirigée par Abdel Fattah al-Burhan et les Forces de soutien rapide dirigées par Mohamed Hamdan Dagalo, dit "Hemedti" mènent une guerre qui a fait environ 15 000 morts et plus de 8 millions de déplacés et de réfugiés, selon les Nations Unies.


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