Le ministre israélien de la Défense, Yoav Gallant et son homologue américain, Lloyd Austin.
Au moment d'accueillir au Pentagone Yoav Gallant, Lloyd Austin a affirmé:
À Gaza aujourd'hui, le nombre de victimes civiles est beaucoup trop élevé et l'aide humanitaire beaucoup trop faible.
Ce dernier a, quant à lui, déclaré qu'ils parleraient de
"l'évolution de la situation à Gaza et des moyens d'atteindre nos objectifs: l'élimination du Hamas et le retour des otages israéliens".
Ces discussions interviennent au lendemain de l'annulation par Israël d'une visite parallèle de haut rang dans la capitale américaine, qui était censée aborder les plans en vue d'une offensive à Rafah.
M. Gallant s'est déjà entretenu lundi avec le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken, lequel a participé à une réunion du cabinet de guerre israélien vendredi à Tel Aviv.
Les États-Unis ont dit exprimer avec force ces derniers jours leur opposition à tout assaut terrestre sur la ville de Rafah, où une grande partie de la population de Gaza s'est réfugiée après avoir fui les bombardements de l'armée israélienne dans le nord du territoire.
Washington estime que le gouvernement israélien n'a pas présenté de plan cohérent pour l'évacuation du 1,4 million de personnes à Rafah.
Selon un haut responsable du Pentagone, s'exprimant après la réunion, M. Austin aurait
"reconnu la nécessité de démanteler les bataillons"
du mouvement de résistance palestinien Hamas à Rafah, mais il aurait insisté auprès de son homologue sur
"l'impératif moral"
et
"l'intérêt stratégique commun"
à protéger les civils.
Il a fait part
"de notre objectif d'aider Israël à trouver une alternative à une opération militaire de grande envergure et peut-être prématurée qui pourrait mettre en danger plus d'un million de civils abrités à Rafah",
a dit le responsable à des journalistes.
"Pour ce faire, il faut s'assurer que ces civils peuvent partir, qu'ils peuvent le faire en toute sécurité et que leurs besoins humanitaires sont satisfaits lorsqu'ils se rendent dans d'autres parties de la bande de Gaza"
, a-t-il ajouté, en précisant que le ministre israélien s'y était
"engagé".
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il y a 1 mois
