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L'Espagne, l'Irlande, la Slovénie et Malte conviennent de reconnaître l'État palestinien

Les dirigeants de l'Espagne, de l'Irlande, de la Slovénie et de Malte ont publié, vendredi, une déclaration commune annonçant leur intention de reconnaître un État palestinien.

10:10 - 23/03/2024 Saturday
MAJ: 07:30 - 23/03/2024 Saturday
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Un jeune Palestinien vérifie les dégâts causés par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 mars 2024.
Crédit Photo : SAID KHATIB / AFP
Un jeune Palestinien vérifie les dégâts causés par les bombardements israéliens à Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 22 mars 2024.
La déclaration indique que les dirigeants des pays ont convenu que
"le seul moyen de parvenir à une paix durable et à la stabilité dans la région est la mise en œuvre d'une solution à deux États, avec des États israélien et palestinien vivant côte à côte, dans la paix et la sécurité".

Les quatre dirigeants ont discuté de leur
"volonté"
de reconnaître une Palestine indépendante, est-il indiqué.

Et d'ajouter que cette reconnaissance se fera
"lorsque cela pourra apporter une contribution positive et que les circonstances y seront propices".

Le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a donné plus de détails après la réunion du Conseil européen à Bruxelles.,

Notant que la déclaration commune est
"inévitablement vague"
en ce qui concerne le calendrier, il a déclaré que
"la décision est prise de reconnaître la Palestine, le débat porte maintenant sur la date de cette reconnaissance".

Sanchez s'est engagé, depuis la fin de l'année dernière, à ce que l'Espagne reconnaisse la Palestine au cours du mandat de son gouvernement. Cela signifie qu'elle le fera au plus tard dans les trois ans et demi à venir.

Il a ajouté que les conclusions du Conseil européen de jeudi conféraient à l'Espagne
"une plus grande légitimité pour permettre à plusieurs pays de l'Union de franchir ce pas".

Jeudi, les conclusions du Conseil européen ont fait état de la
"situation humanitaire catastrophique à Gaza et de ses répercussions disproportionnées sur les civils"
, ainsi que de la
"famine causée par le faible niveau de l'aide apportée à Gaza"
. Pour la première fois, l'UE a appelé à l'unanimité à un cessez-le-feu à Gaza.

"Honnêtement, le moment est venu"
, a déclaré Sanchez aux journalistes, ajoutant qu'il serait important de surveiller les décisions du Conseil de sécurité de l'ONU, ainsi que la capacité de l'Autorité palestinienne réformée à gouverner dans les semaines à venir.

"En Espagne, il ne s'agit pas d'une question d'idéologie. Il y a beaucoup de gens de gauche, de droite et du centre qui ne supportent pas de voir ce qui se passe - toute la souffrance dans la Bande de Gaza, l'injustice en Palestine. Et ils ont vraiment peur de l'escalade d'un conflit qui dure depuis de nombreux mois. Nous devons contribuer à y mettre fin"
, a ajouté le premier ministre socialiste.

Sanchez a également souligné que les quatre pays de l'UE disposés à faire ce geste appartiennent à différentes régions d'Europe et sont dirigés par des partis de différents bords politiques.


Le premier ministre slovène Robert Golob est membre du Mouvement pour la liberté, un parti social libéral, le premier ministre maltais Robert Abela appartient au Parti travailliste et le Taoiseach irlandais Leo Varadkar au Fine Gael, un parti de centre-droit.


Varadkar a toutefois annoncé sa démission en début de semaine.


Israël mène une offensive militaire meurtrière contre la Bande de Gaza, depuis l'attaque transfrontalière menée, le 7 octobre, par le mouvement de résistance palestinien, Hamas, qui aurait coûté la vie à près de 1 200 Israéliens, selon les autorités de Tel-Aviv.

Depuis lors, près de 32 000 Palestiniens, principalement des femmes et des enfants, ont été tués à Gaza et plus de 74 000 autres ont été blessés.


La guerre israélienne a poussé 85 % de la population de Gaza à se déplacer à l'intérieur du territoire, dans le cadre d'un blocus paralysant de la plupart des denrées alimentaires, de l'eau potable et des médicaments, tandis que 60 % des infrastructures de l'enclave ont été endommagées ou détruites, d'après les Nations unies.

Israël est poursuivi devant la Cour internationale de justice (CIJ) pour crime de génocide. Une ordonnance rendue en janvier a enjoint Tel-Aviv de veiller à ce que ses forces ne commettent pas d'actes à caractère génocidaire et de garantir l'acheminement de l'aide humanitaire à la population civile de la Bande de Gaza.


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