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Manifestation pro-palestinienne à Sciences Po Paris: section disciplinaire saisie

La direction de Sciences Po Paris a saisi la section disciplinaire de l'école pour huit étudiants, à la suite de l'occupation d'un amphithéâtre par quelque 300 militants pro-palestiniens, a annoncé jeudi son administrateur.

La rédaction
11:35 - 24/05/2024 vendredi
MAJ: 11:35 - 24/05/2024 vendredi
AFP
Une étudiante, brandit une feuille représentant le drapeau palestinien, est escorté par des gendarmes français lors de l'évacuation d'un sit-in pro-Gaza dans le hall d'entrée de l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris), à Paris, le 3 mai 2024.
Crédit Photo : MIGUEL MEDINA / AFP
Une étudiante, brandit une feuille représentant le drapeau palestinien, est escorté par des gendarmes français lors de l'évacuation d'un sit-in pro-Gaza dans le hall d'entrée de l'Institut d'études politiques (Sciences Po Paris), à Paris, le 3 mai 2024.
L’enquête interne menée ces dernières semaines, qui a conduit à 38 auditions d'étudiants, enseignants et salariés,
"a permis d'établir la tenue d’actes et de propos contraires à notre règlement et aux valeurs de Sciences Po",
a indiqué Jean Bassères dans un message transmis aux salariés et aux étudiants. 

Ces incidents étaient survenus le 12 mars dans le cadre d'une
"journée de mobilisation universitaire européenne pour la Palestine"
. Les campus européens et américains ont été secoués ce printemps par des manifestations contre la guerre menée destructrice menée par Israël à Gaza.

"Parmi ces actes, on compte l’occupation de l’amphithéâtre, le filtrage d’une étudiante à l’entrée, des propos à caractère discriminatoire tenus à l’encontre de l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), des propos dénigrant Sciences Po et ses personnels ainsi qu’un acte d’intimidation à l’égard d’un enseignant"
, poursuit-il.

La direction avait alors indiqué qu'une étudiante de l'UEJF aurait
"été empêchée d'accéder à l'amphithéâtre"
, et que
"des propos accusatoires"
auraient été prononcés à la tribune à l'encontre de l'association. Après cet épisode, le gouvernement avait également saisi le procureur.

À ce sujet, Jean Bassères détaille que la cellule d'enquête a
"été chargée d’établir si des propos à caractère discriminatoire et antisémite ont été tenus à l’encontre d’une étudiante, et plus particulièrement si la phrase 'Ne la laissez pas rentrer, elle est sioniste' avait été prononcée à son encontre". 

"Il y a une conviction"
, précise Jean Bassères dans une interview au journal Le Parisien jeudi. Cette  phrase
"a été prononcée - sous cette forme ou une autre"
, mais
"la cellule n'a pas pu identifier les auteurs pour les traduire devant la section disciplinaire. Ce que je regrette".

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