Uruguay: démission d'un entraîneur accusé d'insulte raciste

Crédit Photo : Cooperativa / X

Ricardo Caruso Lombardi, entraîneur du club uruguyen Miramar Misiones, a démissionné suite à des propos racistes tenus contre un arbitre.

L'entraîneur, âgé de 62 ans, a mis son poste à la disposition de la direction du club, qui a accepté sa démission à la mi-journée, ont rapporté les médias locaux.

Lundi, à l'issue de la défaite de son club en championnat de première division, Ricardo Caruso Lombardi s'en était pris verbalement à l'arbitre pour avoir expulsé un de ses joueurs et, à son tour, avait reçu un carton rouge. C'est alors qu'il avait lancé

"Negro de mierda"

à l'arbitre Javier Feres.

Quelques heures plus tard, il s'était excusé sur le réseau social X, se disant
"honteux"
de ses propos.

Le parquet a annoncé mercredi avoir ouvert une enquête, la police ayant rapporté

"un acte présumé d'incitation à la haine

". L'examen des caméras de diffusion et l'appel à d'éventuels témoins sont en cours, a indiqué un porte-parole du parquet.

Selon le code pénal uruguayen, ce délit est passible d'une peine de trois à dix-huit mois de prison.

Mardi, la Fédération uruguayenne de football (AUF) a condamné

"avec vigueur"

les propos de Ricardo Caruso Lombardi. L'AUF doit décider d'éventuelles mesures disciplinaires, ce que l'Association uruguayenne des arbitres de football (Audaf) a demandé "avec la plus grande sévérité possible".

Le désormais ex-entraîneur, qui avait pris les rênes du club le mois dernier, a nié être raciste.

"J'ai dit 'negro de mierda' sous le coup de la colère, parce que c'est la façon dont je parle quand je suis en colère",

s'est-il défendu à la radio Sport 890.

"Ce qui me dérange le plus, c'est qu'ils mettent le racisme au milieu de ça, alors que j'ai toujours vécu avec plusieurs gars qui ont la peau foncée"

, a-t-il ajouté.

Ricardo Caruso Lombardi a entraîné près d'une vingtaine de clubs, dont certains de première division argentine, depuis le début de sa carrière en 1994.

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