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Julian Assange: Chronologie d'une saga judiciaire

La justice britannique à annoncé ce mardi qu'elle accorde à Julian Assange, fondateur de WikiLeaks, un ultime recours contre son extradition vers les États-Unis. Voici les grandes étapes de cette saga judiciaire.

15:31 - 26/03/2024 Salı
AFP
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, fait un geste depuis la fenêtre d'un fourgon pénitentiaire alors qu'il est conduit hors du tribunal de Southwark Crown à Londres le 1er mai 2019.
Crédit Photo : Daniel LEAL / AFP (archive)
Le fondateur de WikiLeaks, Julian Assange, fait un geste depuis la fenêtre d'un fourgon pénitentiaire alors qu'il est conduit hors du tribunal de Southwark Crown à Londres le 1er mai 2019.

Révélations et mandat d'arrêt


En juillet 2010, WikiLeaks publie 70 000 documents confidentiels sur les opérations de la coalition internationale en Afghanistan, suivis en octobre par 400 000 rapports sur l'invasion américaine en Irak, et un mois plus tard, par le contenu de 250 000 câbles diplomatiques américains.


Le 18 novembre, la Suède émet un mandat d'arrêt européen contre Julian Assange dans le cadre d'une enquête pour viol et agression sexuelle impliquant deux Suédoises en août 2010. Assange clame leur consentement. Les accusations d'agression sexuelle sont prescrites en 2015, et l'enquête pour viol est abandonnée en 2019.


Assignation à résidence


Le 7 décembre, Assange se rend à la police britannique. Après neuf jours de détention, il est assigné à résidence. En février 2011, un tribunal londonien valide la demande d'extradition suédoise. Assange craint alors une extradition ultérieure vers les États-Unis et la peine de mort qui pourrait en découler.


Réfugié à l'ambassade d'Équateur


Le 19 juin 2012, Assange trouve refuge à l'ambassade d'Équateur à Londres, demandant l'asile politique. L'Équateur, dirigé à l'époque par Rafael Correa, lui accorde l'asile en août, mais ses demandes de passage sûr vers l'Équateur sont rejetées par Londres. Assange passe près de sept ans cloîtré dans l'ambassade avant de perdre sa nationalité équatorienne.


Arrestation et condamnation


Le 2 avril 2019, le président équatorien Lenin Moreno accuse Assange d'avoir violé les termes de son asile. Le 11, la police britannique l'arrête à l'ambassade sur demande d'extradition américaine pour "piratage informatique". Le 1er mai, un tribunal londonien le condamne à 50 semaines de prison pour violation des conditions de sa liberté provisoire.


Nouvelle inculpation américaine


Le 23 mai 2019, Assange est inculpé de 17 nouveaux chefs d'accusation en vertu des lois anti-espionnage américaines, risquant jusqu'à 175 ans de prison. Le 31, un rapporteur de l'ONU le déclare victime de "torture psychologique". Le 21 octobre, Assange comparaît pour la première fois devant le tribunal de Westminster Magistrates.


Refus d'extradition


Le 24 février 2020, la justice britannique entame l'examen de la demande américaine d'extradition. Le 4 janvier 2021, la demande est rejetée, les conditions carcérales aux États-Unis présentant un risque de suicide pour Assange. Il demeure en détention.


Annulation en appel du refus d'extradition


Le 10 décembre 2021, la Haute Cour de Londres annule en appel le refus d'extradition, après que les États-Unis ont fourni des assurances sur le traitement d'Assange. Le 23, sa défense dépose un recours devant la Cour suprême britannique, qui le rejette le 14 mars 2022.


Extradition autorisée


Le 20 avril, le tribunal de Westminster Magistrates rend officielle l'ordonnance d'extradition. Le 17 juin, la ministre britannique de l'Intérieur Priti Patel signe le décret d'extradition. Assange fait appel le 1er juillet 2022.


Dernier recours au Royaume-Uni


En novembre 2022, cinq grands journaux et le Premier ministre australien appellent les États-Unis à abandonner les poursuites. En février 2024, la Haute Cour de Londres examine la possibilité d'accorder à Assange un dernier recours contre son extradition, en son absence pour raisons de santé. Ce mardi 26 mars 2024, la justice britannique a tranché et demandé de nouvelles garanties pour l’extradition de Julian Assange vers les États-Unis, sans quoi elle accorderait au fondateur de Wikileaks un dernier recours au Royaume-Uni.


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1 ay önce