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Fin du Grand Prix de France: remous autour des dettes à régler

Quatre mois après l'annonce de la fin du Grand Prix de France de Formule 1, la dissolution du Groupement d'intérêt public (GIP) qui le gérait fait débat, car il laisse un déficit d'environ 27 millions d'euros.

20:33 - 19/12/2022 Pazartesi
AFP
Le pilote chinois Alfa Romeo Zhou Guanyu dérape sur la piste après une collision avec le pilote britannique de Mercedes George Russell (invisible) lors du Grand Prix britannique de Formule 1 sur le circuit de course automobile de Silverstone à Silverstone, dans le centre de l'Angleterre, le 3 juillet 2022. @ Ben Stansall / AFP
Le pilote chinois Alfa Romeo Zhou Guanyu dérape sur la piste après une collision avec le pilote britannique de Mercedes George Russell (invisible) lors du Grand Prix britannique de Formule 1 sur le circuit de course automobile de Silverstone à Silverstone, dans le centre de l'Angleterre, le 3 juillet 2022. @ Ben Stansall / AFP
"Il y a une ardoise de 27 millions d’euros à se partager"
, a expliqué à l'AFP le président de la région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier, l'un des principaux contributeurs à ce GIP qui organisait cette course de Formule 1.
Ces 27 millions se composent d'un
"passif"
de 16 millions d'euros, que la structure doit rembourser à ses fournisseurs, et une avance de la Région de 11 millions d'euros, a indiqué une autre source, membre du GIP, confirmant une information du quotidien régional Nice-Matin.

Chacun des acteurs publics (la Région, les métropoles Toulon-Provence-Méditerranée et Nice Côte d'Azur, le département du Var, les chambres de commerce et d'industrie du Var et de la région, et la communauté d'agglomération Sud Sainte-Baume) ainsi que le circuit Paul Ricard, au Castellet (Var),devra mettre la main au portefeuille pour payer l'ardoise à hauteur de sa participation dans le GIP.

Le Conseil régional devrait voter vendredi après-midi en commission permanente une nouvelle avance de 5,8 millions d'euros pour participer au règlement des fournisseurs.

Initialement prévue le 7 décembre, la dissolution du GIP a été repoussée à janvier à la suite de protestations de ses membres face à cette situation financière. 

Hubert Falco, le maire de Toulon et président de la métropole Toulon-Provence-Méditerranée, a notamment écrit à Christian Estrosi, président du GIP, pour demander "des éléments justifiant du déficit colossal de la structure" largement financée par de l'argent public. 

Les deux hommes, ainsi que Renaud Muselier, sont pourtant sur la même ligne politique: tous trois sont issus des Républicains, qu'ils ont quitté après des désaccords sur la position à tenir face au parti présidentiel ou à l'extrême droite, et ils sont membres du même parti régional "Nos territoires d'abord", créé par M. Muselier.

Alors que la Région avait déjà conduit un audit, le GIP a annoncé mercredi qu'un "audit complémentaire" serait mené.

Il estime que la somme à régler par chaque membre du GIP n'est pas si importante au regard de ce qui existe sur d'autres Grands Prix.
"Un Grand Prix est toujours déficitaire",
rappelle-t-il.
Le président du GIP et maire de Nice assure travailler avec des acteurs du sport automobile, dont les promoteurs américains de la F1, Liberty Media, ainsi qu'avec le président de la République, pour la création d'une
"alternative bâtie sur un autre modèle"
afin de conserver un Grand Prix en France.
Le GIP estime à 279,5 millions d'euros les retombées économiques du Grand Prix pour les quatre éditions de ces cinq dernières années sur
"tout le territoire, de Marseille à Nice, et plus particulièrement dans le département du Var".
Le GIP avait un contrat de cinq ans avec Liberty Media mais l'édition 2020 a été annulée, en raison de la pandémie de Covid-19.
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1 yıl önce