
Bernard Laporte en novembre 2022 @CLEMENT MAHOUDEAU / AFP
Son départ a été annoncé en matinée par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castera, aux médias présents devant le siège de la FFR à Marcoussis, près de Paris, dont l'AFP.
Depuis sa condamnation le mois dernier à deux ans de prison avec sursis pour corruption, la ministre poussait vers la sortie celui qui avait occupé ce même poste au gouvernement entre 2007 et 2009, après avoir été entraîneur des Bleus (2000-2007) et avant de s'emparer de la présidence de la Fédération fin 2016.
Cette réunion a pour objet de tirer les conclusions du vote organisé cette semaine auprès des quelque 1.500 clubs de rugby français, qui a abouti à un désaveu pour le président sortant.
Buisson est un proche de Bernard Laporte, qui s'était mis en retrait après sa condamnation de décembre tout en conservant son titre.
La réponse l'a été tout autant: 51,06% des votants ont dit non à cette option, avec une participation proche de 91%.
"Stabiliser rapidement"
Ayant fait appel de la décision, sa peine, assortie d'une interdiction d'exercer son activité de président de la FFR, n'était pas immédiatement exécutoire.
Garde à vue
L'ancien sélectionneur des Bleus avait donc refusé de démissionner mais accepté, sous la pression conjointe de la ministre des Sports, de la Ligue nationale de rugby (LNR) et du comité d'éthique de la FFR, de se mettre en retrait derrière un président délégué jusqu'au procès en appel, qui ne devrait intervenir qu'après le Mondial-2023.
Mais sa position avait été encore fragilisée par sa garde à vue de quelques heures mardi, au lendemain de l'ouverture du vote, dans une affaire de blanchiment de fraude fiscale aggravée. Même s'il en était ressorti libre sans poursuite à ce stade.
