
Le sionisme consisterait à reconnaître l’État d’Israël. Dès lors, être antisioniste deviendrait synonyme d’antisémitisme, puisque, de facto, cela reviendrait à ne pas reconnaître l’existence d’Israël.
Par ailleurs, en France, à partir d’un cas précis, un tribunal a récemment affirmé que la critique du sionisme devait être dissociée de l’antisémitisme. C’est une première victoire. Certes, elle ne concerne qu’un seul dossier, mais elle est essentielle. D’abord parce qu’elle rappelle un principe fondamental: la liberté d’expression. Ensuite parce qu’elle peut, à terme, faire jurisprudence.
Ainsi, la volonté de certains responsables politiques de restreindre cette liberté en assimilant antisionisme et antisémitisme est dangereuse. Interdire la critique d’une idéologie ouvre la voie à des dérives graves et potentiellement irréversibles pour nos démocraties. Aucune idéologie, religieuse, politique ou nationale, ne peut être soustraite au débat critique.
La liberté d’opinion est une farce si l’information sur les faits n’est pas garantie.
Mais plusieurs problèmes se posent immédiatement. Le droit international reconnaît aussi le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Accorder, donc, un droit spécifique à un groupe religieux, impliquant un traitement différencié, pose donc un sérieux problème juridique et moral.
Ensuite, l’amalgame constant entre Juifs et Israéliens est profondément contestable. Tous les Israéliens sont-ils juifs ? Tous les Juifs sont-ils israéliens ? La réponse est clairement non. Que fait-on alors des centaines de milliers de Juifs antisionistes à travers le monde ?
Si nier l’existence de l’État d’Israël devait être puni, pourquoi nier l’existence même du peuple palestinien serait-il toléré, voire encouragé ?
En 2025, des personnalités comme Caroline Yadan ou Meyer Habib peuvent affirmer sans aucune sanction que la Judée-Samarie appartiendrait aux Juifs, niant ainsi l’existence des Palestiniens. Dans la même logique idéologique, Gaza est perçue comme un trophée territorial à conquérir.
Certains avancent qu’il faudrait critiquer Netanyahu, mais jamais Israël. Pourtant, en France, des humoristes ont été sanctionnés ou écartés pour s’être moqués de ce Premier ministre, pourtant mis en cause par des juridictions internationales pour des crimes graves à Gaza.
De même, demander l’exclusion d’Israël de l’Eurovision ou de compétitions sportives internationales a valu à certains une mise à l’index immédiate. Lorsque la Russie a été exclue, personne n’a parlé de russophobie. Mais lorsque des citoyens critiquent un chanteur ayant affiché son soutien à la guerre menée à Gaza, ils sont aussitôt accusés d’antisémitisme.
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