L'organe de financement de l'UE, basé à Luxembourg, n'est pas autorisé dans le cadre de son mandat à financer des activités d'armement au sens strict, comme des munitions ou des missiles, afin de préserver l'excellente notation qui lui permet d'emprunter à bon compte.
Jusqu'à présent, la Banque, dont les actionnaires sont les États membres de l'Union européenne, devait s'assurer qu'au moins la moitié des recettes escomptées d'un projet serait tirée d'une utilisation civile, pour rendre ce projet éligible à ses financements.
Cette limitation sera supprimée, les prêts pouvant être à l'avenir accordés à condition qu'il existe une application civile aux technologies concernées, sans fixer de pourcentage. Cet assouplissement permettra d'accélérer le déploiement des 6 milliards d'euros pour la défense.
Les Vingt-Sept, réunis en sommet à Bruxelles, avaient demandé fin mars à la BEI d'assouplir ses règles pour financer davantage les entreprises de défense. Certains Etats membres, comme la France, auraient souhaité aller plus loin et obtenir la levée complète de l'interdiction du soutien aux activités purement militaires.