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Ukraine: Zelensky invite Biden et Xi au Sommet pour la paix en Suisse

Le président Volodymyr Zelensky a exhorté dimanche ses homologues américain et chinois à participer à la Conférence sur la paix en Ukraine mi-juin dont la Russie, qui n'est pas invitée, prédit d'ors et déjà l'échec.

17:52 - 26/05/2024 dimanche
MAJ: 17:23 - 26/05/2024 dimanche
AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky prononce son discours lors du sommet de la plateforme de collecte de fonds UNITED24 à Kiev le 23 mai 2024.
Crédit Photo : Genya SAVILOV / AFP
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky prononce son discours lors du sommet de la plateforme de collecte de fonds UNITED24 à Kiev le 23 mai 2024.
"J'en appelle aux dirigeants du monde (...) au président Biden, le dirigeant des Etats-Unis, et au président Xi, le dirigeant de la Chine (...) S'il vous plaît, soutenez le sommet de la paix avec votre leadership et votre participation"
, a déclaré M. Zelensky.

Le dirigeant ukrainien s'exprimait en anglais dans cette vidéo qui le montre devant des ruines à Kharkiv, la deuxième ville du pays, encore sévèrement touchée samedi par une frappe russe.

Si environ 70 pays ont jusqu'ici annoncé leur participation -
"la plupart au niveau des chefs d'Etat ou de gouvernement"
- à la conférence qui se tiendra dans le complexe hôtelier de luxe du Bürgenstock, au coeur de la Suisse le 15 et 16 juin, selon le Département suisse des Affaires étrangères (DFAE).

Parmi eux, le chancelier allemand, son homologue italienne et espagnol et aussi canadien tout comme la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen et d'autres alliés de Kiev.

La moitié des pays qui ont dit oui jusqu'à présent sont européens, selon le DFAE.


L'Inde a aussi promis de venir. Les autorités suisse ont répété l'importance qu'elles attachent à la participation du sud global.


Biden ? Xi ?


Mais la présence de Joe Biden et celle de Xi Jinping donnerait une toute autre dimension à la réunion.


Washington apporte une aide militaire cruciale à Kiev et le partenariat stratégique entre la Chine et la Russie, s'est encore renforcé depuis l'invasion de l'Ukraine par Moscou en février 2022.


Pour l'heure Washington n'a rien confirmé, bien que le président Biden sera la veille et l'avant veille non loin de la suisse au Sommet du G7 en Italie.


Quant à la Chine, elle a réitéré sa position encore cette semaine, peu après la deuxième visite du président russe Vladimir Poutine en 6 mois.

Pékin soutien
"une conférence internationale de paix organisée à un moment approprié, reconnu à la fois par la Russie et l'Ukraine, avec une participation égale de toutes les parties ainsi qu'une discussion équitable de tous les plans de paix"
, selon un communiqué commun publié avec le Brésil.

Selon Washington, la Chine aide la Russie à augmenter sa production de missiles, de drones et de chars mais n'exporte pas d'armes directement.


Echec


La Russie a indiqué à plusieurs reprises qu'organiser un sommet sans sa participation n'avait
"aucun sens"
et fustigé la
"formule de paix"
avancée par Volodymyr Zelensky, qui prévoit pour l'essentiel un retrait des troupes russes du territoire ukrainien, des réparations financières de la part de Moscou et la création d'un tribunal spécial pour juger les responsables russes.

Jeudi, Maria Zakharova, porte-parole de la diplomatie russe avait déclaré qu'il n'y avait rien de nouveau dans l'ordre du jour du 'sommet', dont elle affirmait déjà détenir les conclusions et qu'il était
"voué à l'échec".

Interrogé, le DFAE a refusé de commenter et précisé la conférence doit offrir une plateforme où différents plans de paix peuvent être présentés.


La question de savoir si l'on pourra se mettre d'accord sur une déclaration finale à la fin de la conférence reste ouverte.

Dans un récent entretien, Volodymyr Zelensky avait évoqué trois dossiers qui seront négociés en Suisse et que les Etats présents pourraient soutenir.


Le premier concerne la libre navigation en mer Noire, pour protéger la sécurité alimentaire mondiale en permettant les exportations de céréales ukrainiennes.


Le second vise un accord sur un appel à faire cesser les frappes sur les infrastructures énergétiques. Et le troisième est le retour en Ukraine de milliers d'enfants déportés en Russie, un crime, selon la Cour pénale internationale, qui a émis un mandat d'arrêt contre Vladimir Poutine.

"Si nous arrivons à la fin du sommet à ces trois mesures avec une majorité de pays (du monde qui les soutient), cela voudra dire que la Russie ne pourra plus les bloquer"
, a-t-il estimé.

Des thèmes confirmés dimanche par la diplomatie suisse.


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