
Israël fonde sa propre sécurité sur l’insécurité de la région dans laquelle il se trouve. L’Arabie saoudite, la Jordanie, l’Égypte, les Émirats, par exemple, connaissent parfaitement cette équation et, pour se prémunir du mal israélien, obéissent sans poser de questions. Ceux qui refusent cette soumission, en revanche, sont confrontés depuis des décennies à l’instabilité, à l’insécurité, à la pauvreté, au terrorisme et aux troubles internes.
Les problèmes vécus par la Türkiye pendant des décennies, les coups d’État, le terrorisme, les crises économiques et les polarisations internes ne peuvent être dissociés des inquiétudes sécuritaires d’Israël.
Les sanctions contre l’Iran, le chaos interminable au Liban, les massacres au Soudan et bien d’autres crises encore sont des problèmes nés et entretenus au nom de la sécurité d’Israël.
Il est également impossible d’exclure de cette logique le terrorisme du PKK ou celui de Daech, qui, par chacun de ses actes, sert de perfusion vitale à Israël.
Israël aime-t-il vraiment les Kurdes musulmans ou les Somaliens musulmans? Bien sûr que non. En attirant et en provoquant les Kurdes, il cherche à la fois à déstabiliser la région et à encercler la Türkiye, l’Iran, l’Irak et la Syrie. En Somalie, il est désormais clair que l’intention réelle était aussi de préparer une déportation des Palestiniens vers ce territoire.
La vraie question est la suivante: alors que l’intention, l’objectif et la finalité d’Israël sont parfaitement clairs, alors qu’il est évident comme le jour qu’Israël soutient les divisions, les polarisations, la fitna et même le terrorisme séparatiste dans la région pour assurer sa propre sécurité, n’est-il pas stupide, voire suicidaire, d’espérer d’Israël le moindre bienfait, la moindre bonté, la moindre aumône ou faveur?
En 1946, Gazi Mohammed proclama un État kurde en Iran avec l’encouragement de l’Union soviétique. L’objectif de l’URSS était d’arracher à l’Iran des concessions pétrolières; les Kurdes n’étaient qu’un moyen de pression. Une fois les concessions obtenues, les Soviétiques se retirèrent d’Iran sans même se retourner. L’armée iranienne entra dans la prétendue capitale, Mahabad, sans rencontrer de résistance, mit fin à l’aventure de onze mois et exécuta Gazi Mohammed et ses compagnons sur la place Çarçıra.
L’accord du 10 mars entre les FDS et l’administration de Damas est arrivé à expiration. Si aucun compromis n’est trouvé dans les prochains jours, il ne restera que l’option militaire. On peut être certain qu’Israël n’entrera pas en guerre contre la Türkiye et la Syrie pour offrir aux Kurdes musulmans un État ou une région autonome. Comme les Soviétiques ont tourné le dos à Mahabad, Israël tournera le dos et s’en ira. Il ne restera alors qu’un goût amer, une profonde désillusion et, surtout, la honte d’avoir fait affaire avec Israël.
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