Pour la justice américaine, Google a monopolisé le marché de la publicité sur internet

11:3818/04/2025, vendredi
AFP
Les autorités américaines reprochaient à Google de contrôler les outils de gestion publicitaire et les plateformes d’enchères publicitaires, imposant ainsi des prix artificiellement élevés aux annonceurs tout en limitant leurs revenus.
Crédit Photo : GREG BAKER / AFP
Les autorités américaines reprochaient à Google de contrôler les outils de gestion publicitaire et les plateformes d’enchères publicitaires, imposant ainsi des prix artificiellement élevés aux annonceurs tout en limitant leurs revenus.

Le géant américain Google a été reconnu coupable jeudi par la justice fédérale d’avoir monopolisé le marché de la publicité en ligne, causant des "dommages importants" à ses clients et empêchant l’émergence d’une concurrence loyale, selon une décision judiciaire rendue à Washington.

C’est la deuxième condamnation majeure en moins d’un an pour le groupe californien, déjà jugé responsable de pratiques anticoncurrentielles dans le domaine de la recherche sur internet.


Une domination structurée autour de ses propres outils


Les autorités américaines reprochaient à Google de contrôler les outils de gestion publicitaire (comme ceux issus du rachat de DoubleClick) et les plateformes d’enchères publicitaires, imposant ainsi des prix artificiellement élevés aux annonceurs tout en limitant leurs revenus.

Bien que l'acquisition des entreprises technologiques concernées n’ait pas été jugée illégale, la manière dont ces actifs ont été intégrés et utilisés contre les concurrents constitue une violation du droit de la concurrence, selon la juge fédérale Leonie Brinkem.


Vers une nouvelle étape judiciaire ?


Google a immédiatement annoncé vouloir faire appel, indiquant par la voix de sa vice-présidente Lee-Anne Mulholland que l’entreprise avait
"remporté la moitié de cette affaire"
et contesterait la seconde partie.

Mais pour Letitia James, procureure générale de New York, cette décision marque
"une grande victoire"
pour le secteur numérique:
"Des grands médias aux petits blogueurs, tous ont subi un préjudice financier à cause de Google"
, a-t-elle affirmé dans un communiqué.

Quelles sanctions possibles ?


La juge a donné sept jours aux parties pour établir un calendrier en vue de déterminer les remèdes juridiques à la situation. Ceux-ci pourraient inclure la séparation forcée de certaines activités publicitaires, voire un démantèlement partiel.


Ce dossier intervient alors que le gouvernement américain multiplie les actions antitrust. Le procès contre Meta (Facebook, Instagram) a débuté cette semaine, et Google fait également face à une possible injonction de se séparer de Chrome et de cesser ses accords d'exclusivité avec les fabricants de smartphones.

Un virage historique pour la régulation du numérique


"Une marée antitrust est en marche contre les géants de la tech"
, observe l’analyste Evelyn Mitchell-Wolf d’Emarketer. Si le processus judiciaire s’annonce long, l’issue de ces procédures pourrait redéfinir les règles du marché numérique mondial.

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