
L'enseigne Hermès est photographiée au-dessus de la façade d'un magasin.
Le groupe de luxe Hermès, qui rivalise avec LVMH pour le titre de première capitalisation boursière française, a annoncé jeudi qu’il allait augmenter ses prix aux États-Unis à compter du 1er mai, pour compenser les 10 % de droits de douane imposés par Washington.
"Ce sera une hausse complémentaire que nous finalisons, mais qui nous permettra de neutraliser intégralement l’impact des droits de douane"
, a déclaré Éric Halgouët, directeur général des finances du groupe, en marge de la publication d’un chiffre d’affaires en hausse de 8,5 % au premier trimestre, à 4,1 milliards d’euros.
Déjà en février, Axel Dumas, gérant de la maison, avait prévenu qu’en cas de hausse tarifaire, Hermès
"ajusterait ses prix pour compenser"
. Il s’était même montré confiant sur la fidélité de sa clientèle haut de gamme:
"Les clients américains nous resteront fidèles. Ceux qui trouvent ça trop cher viendront acheter au Faubourg"
, son magasin emblématique à Paris, avait-il ironisé.
Des ventes américaines toujours solides malgré les aléas climatiques
Des ventes américaines toujours solides malgré les aléas climatiques
Les ventes du groupe ont progressé de 13,3 % dans la zone Amériques au premier trimestre, atteignant 695 millions d’euros. Cette croissance s’est maintenue
"aux États-Unis, au Canada, au Mexique et même au Brésil"
, a précisé Halgouët.
Il a toutefois noté que le début d’année avait été
"perturbé par des événements climatiques"
, notamment les incendies à Los Angeles et des neiges inhabituelles en Floride, provoquant des fermetures temporaires de boutiques Hermès.
Malgré cela,
"mars a été un très bon mois dans toutes les villes"
, a-t-il assuré.
Hermès, symbole de l'ultra luxe et valeur refuge en temps de crise
Hermès, symbole de l'ultra luxe et valeur refuge en temps de crise
Hermès s’est hissé brièvement cette semaine au sommet du CAC 40, devant LVMH. Cette performance boursière est liée à son positionnement ultra luxe, selon Andréa Tueni de Saxo Banque France, il analyse:
Ses articles sont achetés par une clientèle ultra riche. En période d’incertitude financière, c’est une valeur refuge pour les investisseurs.
Les analystes de HSBC soulignent de leur côté le
"modèle économique unique"
d’Hermès:
- La rareté de ses sacs iconiques comme le Birkin
- La résilience de ses activités hors cuir (soie, parfumerie, bijouterie)
- Une offre diversifiée allant des articles très haut de gamme aux produits plus accessibles comme les bijoux en argent ou les cosmétiques
Une stratégie globale dans un contexte de guerre commerciale
Une stratégie globale dans un contexte de guerre commerciale
Dans un contexte de guerre commerciale initiée par Donald Trump, Hermès n’est pas seul à réagir. Le constructeur automobile Ferrari a également annoncé une hausse de ses prix aux États-Unis pour compenser les nouveaux droits de douane.
Si les tensions commerciales entre l’Union européenne et les États-Unis persistent, Hermès envisage d’augmenter ses capacités de production sur le sol américain, avec déjà trois ateliers Louis Vuitton et quatre ateliers Tiffany aux États-Unis.
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