L'indice des prix de mars, publié mardi par l'Institut national de la statistique (Indec), confirme une tendance baissière: il atteignait +25,5% en décembre, puis +20,6% en janvier et +13,2% en février.
L'inflation de mars est tirée vers le haut par les secteurs de l'éducation (+52%), un bond annuel cyclique en période de rentrée scolaire, mais aussi par les transports, l'eau et l'électricité, conséquence de subventions peu à peu taries par le gouvernement.
Des mobilisations, grèves, pour l'instant encore sectorielles, attestent d'une température sociale qui s'élève: la fonction publique, puis l'enseignement, puis les organismes d'aide sociale, puis les transports publics, pour ne citer que les deux dernières semaines.
Faute d'injection dans l'économie d'une masse monétaire jugulée, la consommation et l'activité s'anémient. L'industrie manufacturière s'est contractée de 22% sur les mois de janvier et février, selon la Confédération des moyennes entreprises.