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France: Une mère condamnée pour avoir laissé son fils de 9 ans vivre seul

Une mère de famille écope de six ans de prison après avoir laissé son fils de 9 ans vivre seul dans un appartement en Charente, en France.

La rédaction
16:50 - 19/01/2024 Cuma
Yeni Şafak
Une mère écope de six mois de prison après avoir laissé son fils de 9 ans vivre seul pendant deux ans, en France, le 19 janvier 2024.
Crédit Photo : SEBASTIEN BOZON / AFP
Une mère écope de six mois de prison après avoir laissé son fils de 9 ans vivre seul pendant deux ans, en France, le 19 janvier 2024.

Pendant deux ans, le petit garçon a survécu en mangeant des conserves et s’emmitouflait dans des couvertures le soir pour échapper au froid de l’appartement déserté par sa mère, renseigne Le Parisien. Les voisins qui lui tendaient la main, garnissant de temps en temps son frigo, ont fini par donner l’alerte.


Selon une enquête des gendarmes relayée par le média français, le petit élève de CM2 a été livré à lui-même entre ses 9 et 11 ans tandis que sa mère, une femme de 36 ans qui en avait la garde, vivait à une poignée de kilomètres de Narsac avec sa compagne. De temps en temps, apprendra-t-on à l’audience, elle rendait visite à scooter à son fils pour lui donner quelques denrées alimentaires.

Poursuivie pour délaissement de mineur compromettant sa sécurité, la mère vient d’être condamnée mardi à six mois de prison sous bracelet électronique, comme le rapporte le compte rendu d’audience de la Charente Libre.


Repas, école, hygiène… Pour tout le reste, le garçon de 9 ans est seul. Pendant près de deux ans, la petite victime s’est nourrie de biscuits, de boîtes de conserve ou de tomates volées sur un balcon voisin, expliquera-t-il aux gendarmes.
"Je me suis fait un petit jardin, et le petit venait discrètement prendre des tomates pour manger"
, explique une voisine à TF1.

L’appartement dans lequel il survit n’est pas chauffé, ne dispose pas d’électricité. Alors le garçon s’emmitoufle dans des couvertures. Mais cela ne l’a pas empêché de se rendre quotidiennement à l’école où il obtient de bons résultats, et où les enseignants ne remarquent pas la situation.
"Il était souriant, très bon élève, toujours propre, poli... Aucun signe ne montrait qu’il était abandonné"
, confirme Barbara Couturier, la maire de Nersac.

"Je ne suis pas une maman poule, mais ça reste mon fils"


Mais d’autres enfants commencent à avoir un doute.
"Il disait à des camarades qu’il mangeait tout seul et qu’il prenait le bus tout seul. Il ne sortait pas, il restait chez lui"
, confie un camarade à TF1.

Le petit garçon vit depuis plus d’un an chez une famille d’accueil. À la barre du tribunal d’Angoulême, sa mère n’a pas reconnu les faits.
"Je ne suis pas une maman poule, mais ça reste mon fils"
, a-t-elle lancé. Une voisine raconte :
"Avec une amie, on lui avait dit de ne pas le laisser tout seul, et elle nous a fait comprendre que ce n’était pas du tout nos affaires et qu’elle était là"
. Depuis que son fils est placé, la trentenaire ne serait allée lui rendre visite que deux fois.

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