
Mercredi soir, sur les marches de l’Opéra Bastille, les paroles de la journaliste indépendante Meriem Laribi ont résonné avec force.
Autrice de “Ci-gît l’humanité”, un ouvrage consacré aux mécanismes de déshumanisation dans les récits de guerre, elle s’est exprimée devant les caméras d’Anadolu pour manifester son soutien aux journalistes palestiniens, et sa colère face au silence qui entoure leur élimination systématique.
À Gaza, précise-t-elle, ces professionnels de l’information vivent comme les civils qu’ils couvrent: déplacés, exposés aux bombardements, souvent avec leurs enfants, jusqu’à être tués, parfois de manière aléatoire, souvent de façon ciblée.
Son discours sonne comme un appel. Un appel à voir, à écouter, à relayer. Un appel, surtout, à ne pas détourner le regard.