
Hanna Tetteh, représentante spéciale du Secrétaire général de l’ONU pour la Libye, a tiré la sonnette d’alarme concernant l’instabilité persistante dans le pays, appelant à un sursaut politique pour sortir de l’impasse actuelle.
À la tête de la Mission d’appui des Nations unies en Libye (MANUL), Tetteh a souligné que la rivalité autour des ressources économiques continue de nourrir les blocages politiques.
Elle a précisé que, bien que le cessez-le-feu de 2020 reste globalement respecté, la situation sécuritaire demeure fragile. La prolifération des forces armées et la compétition entre groupes de l’Ouest pour le contrôle du territoire, notamment autour de Tripoli, font planer le risque d’une nouvelle escalade de violence dans la capitale.
Selon elle, la stabilité ne pourra être atteinte qu’avec une volonté politique affirmée d’unifier les forces de sécurité et les structures militaires autour d’un projet commun.
Dans cette optique, des efforts de coordination ont été engagés: des centres conjoints de sécurité ont vu le jour aux frontières de Tripoli, et un autre devrait être mis en place à Benghazi.
Hanna Tetteh a également souligné le rôle clé des acteurs régionaux et internationaux, affirmant que leur soutien est essentiel à la réussite de toute solution politique. Elle a rappelé avoir effectué une tournée diplomatique en mars en Algérie, en Égypte, en Tunisie et en Türkiye pour promouvoir les initiatives de la MANUL.
Depuis la chute de Mouammar Kadhafi en 2011, la Libye est plongée dans une crise politique majeure.