L’Iran persiste: "L’enrichissement n’est pas négociable"

La rédaction avec
18:1716/04/2025, mercredi
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Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, assiste à une conférence de presse conjointe avec son homologue arménien à l’issue de leurs entretiens à Erevan, le 25 mars 2025.
Crédit Photo : KAREN MINASYAN / AFP
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, assiste à une conférence de presse conjointe avec son homologue arménien à l’issue de leurs entretiens à Erevan, le 25 mars 2025.

L’Iran a réaffirmé son refus de négocier son programme d’enrichissement d’uranium, malgré les pressions américaines. Des discussions sont en cours à Oman entre Téhéran et Washington, sous médiation omanaise. L’AIEA alerte sur les capacités nucléaires iraniennes, tandis que la Russie s’implique pour favoriser une solution diplomatique.

Le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a affirmé mercredi que la question de l'enrichissement de l'uranium était
"non négociable"
pour Téhéran. Cette déclaration fait suite à une demande formulée par l'émissaire du président américain Donald Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, selon Le Figaro.

Depuis 1980, l’Iran et les États-Unis n’entretiennent plus de relations diplomatiques. Cependant, les deux pays ont entamé des pourparlers sur le dossier nucléaire, sous médiation omanaise.

Les pays occidentaux, menés par les États-Unis, accusent l’Iran de vouloir développer l’arme nucléaire. Téhéran rejette ces accusations et réaffirme son droit à l’énergie nucléaire civile. Les discussions ont été qualifiées de "constructives" par les deux parties, qui ont convenu de les poursuivre ce samedi, toujours à Oman.


"Tout compromis final doit poser un cadre pour la paix, la stabilité et la prospérité au Moyen-Orient, ce qui signifie que l’Iran doit stopper son programme d’enrichissement et de militarisation nucléaires, et l’éliminer",
a écrit mardi Steve Witkoff sur le réseau social X.

"La question de l’enrichissement n’est pas négociable"
, a insisté Abbas Araghchi à l’issue du conseil des ministres. Il a ajouté:
"Nous sommes prêts à instaurer la confiance quant à d’éventuelles inquiétudes"
sur le programme nucléaire iranien, tout en pointant les
"positions contradictoires"
de l'administration Trump.

Le directeur de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA), Rafael Grossi, est attendu mercredi soir à Téhéran. Il doit rencontrer son homologue de l’Organisation iranienne de l’énergie atomique (OIEA), Mohammad Eslami.

Dans un entretien publié ce mercredi dans Le Monde, Rafael Grossi a exprimé le souhait que l’AIEA soit intégrée aux discussions en cours à Oman. Il a aussi estimé que l’Iran était
"pas loin"
de se doter de l’arme nucléaire.
"Si l’Iran possède le matériel suffisant pour fabriquer plusieurs bombes, il ne dispose pas encore de l’arme nucléaire. Mais ils n’en sont pas loin"
, a-t-il déclaré.

Abbas Araghchi se rendra jeudi 17 avril à Moscou pour évoquer le dossier nucléaire. Il remettra au président russe, Vladimir Poutine, un message écrit du Guide suprême iranien, Ali Khamenei. Le Kremlin a déclaré mercredi être
"prêt à faire tout son possible"
pour soutenir une solution diplomatique.

Selon l’AIEA, un seuil d’enrichissement de 90 % permet de fabriquer une arme atomique. L’accord de 2015 conclu avec l’Iran limitait ce taux à 3,67 %.


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