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Malaisie: la peine de l'ancien Premier ministre Najib Razak ramenée à six ans de prison

La peine de 12 ans de prison pour détournement de fonds prononcée à l'encontre de l'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak a été ramenée à six ans, a annoncé vendredi le Conseil des grâces.

16:39 - 2/02/2024 Cuma
MAJ: 17:41 - 2/02/2024 Cuma
AFP
 L'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak.
Crédit Photo : Mohd RASFAN / AFP
L'ancien Premier ministre malaisien Najib Razak.
Après consultations,
"le Conseil des grâces a décidé d'accorder une réduction de 50% de la peine de prison et de l'amende"
infligées à M. Razak, a indiqué cette institution.

Le Conseil a siégé lundi sous la présidence du roi sortant Sultan Abdullah Sultan Ahmad Shah, qui a cédé sa place mercredi à un nouveau souverain, Ibrahim Sultan Iskandar, dans le cadre d'une rotation en vigueur dans le pays.


La cour, qui n'a pas fourni de raison à sa décision, a indiqué que M. Razak serait libéré en 2028 et que son amende serait réduite à 50 millions de ringgit (10,6 millions de dollars). Sa peine sera toutefois rallongée d'un an s'il ne parvient pas à régler ce montant.

Ni les avocats de M. Razak, ni les autorités gouvernementales n'ont pu être joints dans l'immédiat par l'AFP pour une réaction. Au pouvoir de 2009 à 2018, M. Razak avait été condamné en 2020 à 12 ans de prison dans l'affaire 1MDB, une fraude aux ramifications planétaires impliquant une branche du fonds souverain malaisien. Cette peine avait été confirmée en appel en août 2022, date à laquelle l'ex-dirigeant a été placé en détention.


En mars 2023, le tribunal fédéral malaisien avait rejeté en dernière instance son recours contre cette peine. M. Razak, 70 ans, avait affirmé ne pas avoir bénéficié d'un procès équitable, estimant que le juge de première instance avait été affecté par un conflit d'intérêts, et avançant que sa défense n'avait pas eu assez de temps pour examiner tous les documents. En Malaisie, le roi détient le pouvoir de gracier des personnalités condamnées.


En 2018, Sultan Muhammad V avait ainsi accordé sa grâce au leader de l'opposition de l'époque Anwar Ibrahim, qui purgeait une peine de prison pour sodomie.

Le pays est une monarchie constitutionnelle, avec un arrangement particulier où le trône change de mains tous les cinq ans entre les dirigeants des neuf États malaisiens, dirigés par une royauté islamique vieille de plusieurs siècles.

Najib Razak, dont l'épouse a également été reconnue coupable de malversations en 2022, doit encore répondre de dizaines d'autres chefs d'accusation. La plupart sont liées à son rôle présumé dans le scandale 1MDB, du nom du fonds initialement destiné à développer l'économie de la Malaisie, mais dans lequel lui et ses complices sont accusés d'avoir puisé pour des achats fastueux, allant de l'immobilier à des œuvres d'art en passant par un yacht. Le scandale 1MDB a joué un rôle majeur dans la défaite de Najib Razak et de son parti aux élections de 2018.


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