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Niger: report d'une audience menaçant l'immunité du président déchu Mohamed Bazoum

La cour d'État du Niger a annoncé avoir reporté au 7 juin la décision qu'elle devait rendre vendredi concernant la levée de l'immunité du président Mohamed Bazoum, renversé en juillet 2023 par des militaires, à la suite d'une demande de ses avocats.

16:36 - 10/05/2024 vendredi
MAJ: 16:59 - 10/05/2024 vendredi
AFP
Mohamed Bazoum, l'ancien président déchu du Niger.
Crédit Photo : Média X / Archive
Mohamed Bazoum, l'ancien président déchu du Niger.
Concernant la
"levée de l'immunité de l'ancien président de la République Mohamed Bazoum", la "Cour rabat (renvoie, ndlr) le délibéré"
au
"7 juin pour la reprise des débats",
a déclaré le magistrat Abdou Dan Galadima, président de la Cour d'État, la plus haute juridiction du Niger créée en novembre 2023 par le régime militaire.

Fin avril, les avocats de l'ex-président ont demandé à la cour de reporter l'audience concernant la levée de son immunité, au motif que leur client n'a pas été
"notifié valablement"
de la procédure en cours et n'a pas pu
"communiquer librement"
avec eux.

Mi-août, Mohamed Bazoum a été accusé par les autorités militaires au pouvoir de
"haute trahison" et d'"atteinte à la sûreté"
du pays.

Le renvoi de l'affaire au 7 juin permettra
"un débat contradictoire au procès",
pour que "le droit à la défense puisse être pleinement assuré", a déclaré à la presse Me Kadri Oumarou Sanda, le bâtonnier de l'ordre des avocats du Niger.

Le collectif international des avocats de M. Bazoum
"prend acte de la décision de la cour d'État de donner suite à sa demande"
, a-t-il écrit dans un communiqué.

Ces avocats demandent une nouvelle fois de
"faire cesser immédiatement la séquestration illégale du président Bazoum et de son épouse Hadiza Bazoum, détenus depuis le coup d'État du 26 juillet 2023"
dans la résidence présidentielle, dans des conditions spartiates. Leur fils, Salem Bazoum, a été libéré en janvier.

Ils souhaitent également
"rencontrer leur client sans aucune restriction"
et avoir
"accès à l'intégralité du dossier".

En février, les avocats de M. Bazoum avaient demandé à la Cour de justice de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) d'exiger la libération de leur client, ce qu'elle avait ordonné en décembre.


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