Une photo prise à Rafah montre de la fumée s'élevant au-dessus de Khan Yunis dans le sud de la bande de Gaza lors d'un bombardement israélien le 30 décembre 2023.
C'est ce qui ressort d'un communiqué conjoint publié par la Commission pour les affaires des prisonniers et ex-prisonniers de l'Organisation de libération de la Palestine (officielle) et le Club des prisonniers palestiniens (privé) et parvenu à Anadolu.
Selon la Commission pour les affaires des prisonniers, le nombre total d'arrestations après le 7 octobre s'est élevé à près de 4 860,
"dont ceux qui ont été arrêtés puis relâchés, ceux qui ont été arrêtés chez eux, ou aux postes de contrôle militaires, ceux qui ont été contraints de se rendre eux-mêmes sous pression, et ceux qui étaient pris en otages".
Selon le communiqué, les nouvelles arrestations ont concerné le camp de Jalazoun, dans la ville de Ramallah, où
"l'occupation a continué à détenir sept citoyens. Les autres arrestations ont été réparties entre les gouvernorats de Naplouse (au nord) et Hébron (au sud)''.
D'après la même source, la campagne d'arrestations a été marquée par des
"perquisitions et harcèlements massifs, de passages à tabac graves et de menaces contre les détenus et leurs familles, en plus de sabotages et de destructions généralisés des maisons des citoyens et de la confiscation de véhicules".
De son côté, l'armée israélienne a indiqué samedi dans un communiqué publié sur son compte de la plateforme "X" avoir arrêté
"5 Palestiniens recherchés dans le camp de Jalazoun, et un sixième dans le camp de Qalandia, au nord de Jérusalem".
"Depuis le début de la guerre jusqu'à aujourd'hui, environ 2 550 personnes recherchées ont été arrêtées dans toute la région de Judée et Samarie (le nom biblique de la Cisjordanie), dont environ 1 300 sont liées à l'organisation Hamas"
, a-t-elle ajouté.
Le 30 novembre dernier, le nombre de détenus à l'intérieur des prisons était estimé à près de 7 800, dont 2 870 détenus administratifs.
La
"détention administrative"
, qu'Israël applique aux Palestiniens depuis 1967, est incluse dans la loi militaire israélienne, inspirée de la loi coloniale britannique sur l'état d'urgence.
L'armée israélienne peut arrêter des Palestiniens en Palestine occupée en tant que
"détenus administratifs"
au motif que ceux-ci
"pourraient commettre des infractions à l'avenir".
La Palestine occupée est en proie à des tensions depuis le début de la guerre israélienne dans la bande de Gaza, il y a deux mois, au cours de laquelle l'armée israélienne a intensifié ses raids et pris d'assaut des villages et des villes de Cisjordanie et de Jérusalem.
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