Appelés par plusieurs partis d'opposition pro-européens, ces rassemblements accusent le gouvernement de promouvoir une culture de la violence, notamment à la télévision, après deux fusillades de masse qui ont coûté la vie à 18 personnes le mois dernier.
Les gens ont manifesté d'abord en signe de deuil mais la protestation s'est muée en vaste mouvement de colère contre le pouvoir du président Aleksandar Vucic.
Les organisateurs ont prévenu que le mouvement serait étendu à dix autres villes si leurs revendications ne sont pas satisfaites.
Les manifestants exigent du gouvernement qu'il révoque la licence des chaînes diffusant des contenus violents, et interdise aux journaux pro-gouvernementaux d'exacerber les tensions en ciblant des dissidents politiques.
Ils réclament aussi la démission du ministre de l'Intérieur et du chef des services de renseignement.
Depuis des années, les détracteurs du président Aleksandar Vucic l'accuse de s'appuyer sur des mesures de plus en plus autoritaires pour museler l'opposition et avoir les médias et les institutions d'Etat à sa botte.
Le président Vucic estime que les manifestations sont un coup "politique" et accuse des puissances étrangères de les orchestrer.