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Hong Kong exclut de bloquer les réseaux sociaux avec sa loi sur la sécurité

La future loi sur la sécurité nationale de Hong Kong ne permettra pas de bloquer les réseaux sociaux, a assuré mercredi le ministre de la Justice du territoire après une consultation publique suggérant la possible interdiction de certaines applications.

14:57 - 6/03/2024 Çarşamba
AFP
Le secrétaire à la Justice de Hong Kong, Paul Lam.
Crédit Photo : ISAAC LAWRENCE / AFP
Le secrétaire à la Justice de Hong Kong, Paul Lam.
"Je peux affirmer avec certitude que nous n'avons absolument pas l'intention d'interdire quelques média sociaux que ce soit"
, a déclaré le ministre, Paul Lam, lors d'une réunion du Conseil législatif de la ville.

"Ce qui est visé, c'est l'abus ou la mauvaise utilisation de ces outils pour diffuser des propos susceptibles de mettre en péril la sécurité nationale (...). Nous ne visons pas les réseaux sociaux en tant que tels",
a-t-il poursuivi.

Le ministre s'exprimait après la publication des résultats d'une consultation publique menée pendant un mois à Hong Kong sur la future loi sur la sécurité nationale, qui complètera celle imposée par Pékin en 2020 après les grandes manifestations pro-démocratie de 2019.


Selon ces résultats, certaines des personnes interrogées ont estimé que
"les sites web tels que Facebook et YouTube devraient être retirés du marché de Hong Kong"
, ou encore que les messageries Telegram et Signal étaient des
"foyers de criminalité"
à interdire.

Plusieurs plateformes comme Facebook, Instagram, WhatsApp et X sont bloquées en Chine continentale pour les utilisateurs ordinaires, mais restent accessibles à Hong Kong.

Le gouvernement de Hong Kong devrait présenter la semaine prochaine son projet de loi, qui réprime de nouvelles infractions comme la trahison, l'insurrection et l'espionnage en plus de celles punies par le texte de 2020.

Ce dernier avait été imposé directement au territoire par le gouvernement central de Pékin et a, dans les faits, rendu illégale toute forme de dissidence ou de contestation dans la ville.


Les associations de journalistes, les organisations de défense des droits humains, les entreprises étrangères et les diplomates craignent que la nouvelle loi ne restreigne encore davantage la liberté d'expression.


Depuis la loi de 2020, les géants étrangers de la technologie comme Google et Meta sont sur la corde raide à Hong Kong. Certaines refusent les demandes de retrait de contenus formulées par le gouvernement hongkongais.

Les autorités, qui cherchent à interdire via les tribunaux l'hymne des manifestants de 2019,
"Glory to Hong Kong"
, ont notamment demandé à YouTube et Google de le retirer des résultats de recherche.

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