Vous savez que je suis de près le processus de dialogue entre la Türkiye et la Syrie. Au vu des développements de ces derniers jours, il apparaît que l'approche « ça ne marchera pas » est en train de germer. La dernière déclaration -conditionnelle- d'Assad en est la preuve. Il est souligné que plus d'un chat noir est intervenu pour empêcher le processus d'aboutir. Le processus de dialogue Ankara-Damas s'arrêtera-t-il avant d'avoir commencé ? Mon impression et les informations que j'ai recueillies suggèrent le contraire. Expliquons-le.
La démarche de dialogue d'Ankara a porté ses premiers fruits dans la région. Vous avez déjà lu dans cette rubrique le plan américain pour la région : Lier la branche syrienne de l'organisation terroriste PKK à Damas par un fil de coton « autonome » et créer un consortium anti-iranien dans la région en amenant Damas à parler à l'Arabie saoudite.
Des discussions entre Washington et Damas ont eu lieu en coulisses à ce sujet. Assad était bloqué. Plus tard, Assad a fait une déclaration de contact avec l'organisation terroriste. Au cours de cette période, l'organisation terroriste a commencé à poser les jalons de la route vers l'indépendance avec les soi-disant élections locales, et Damas n'a pu que suivre l'évolution de la situation.
Il s'agit d'un sujet avec de nombreuses parties prenantes, de nombreux intervenants et un profond bagage psychologique et sociologique. Mais la diplomatie est aussi une question de patience. Continuons à observer.