
Le secteur automobile de Türkiye s'adapte aux efforts de transformation verte de l'Union Européenne (UE) pour rester compétitif et accroître son potentiel d'exportation. L'UE allouera 1 milliard d'euros pour soutenir la demande de véhicules zéro émission et 2 milliards de dollars pour la production et le recyclage des batteries. Cengiz Eroldu, président de l'Association des fabricants d'automobiles de Türkiye, souligne que cette transformation présente une opportunité pour la Turquie, qui produit déjà des véhicules hybrides et électriques. Les exportations turques vers l'UE bénéficient de l'Union douanière, mais des politiques de règles d'origine pourraient limiter l'accès au marché européen si certaines conditions ne sont pas remplies. Eroldu insiste sur la nécessité d'utiliser des pièces locales pour renforcer la compétitivité et attirer des investissements étrangers.
Le secteur automobile de Türkiye s'adapte aux efforts ambitieux de transformation verte de l'Union Européenne (UE), visant à maintenir sa compétitivité et à accroître son potentiel d'exportation, selon un représentant du secteur interrogé par Anadolu.
L'UE avance dans son plan d'action industriel pour le secteur automobile, avec la création de trois grands sites d’essai transfrontaliers et de zones de tests réglementaires. Ces initiatives incluent également la préparation et la commercialisation des véhicules autonomes.
Dans le cadre de son programme de recherche Horizon Europe, l'UE allouera 1 milliard d'euros (1,1 milliard de dollars) au secteur automobile entre 2025 et 2027. Ces fonds soutiendront la demande de véhicules zéro émission, la création de centres de recharge pour véhicules lourds et l'expansion du financement des infrastructures de recharge. De plus, 2 milliards de dollars seront investis dans la production et le recyclage des batteries.
L'UE travaille également à sécuriser l'accès à des minéraux critiques et à s'étendre sur de nouveaux marchés par des accords de libre-échange et des partenariats stratégiques. Le bloc enquête actuellement sur des pratiques commerciales déloyales et pourrait imposer des tarifs et d'autres mesures sur les véhicules électriques chinois (VE) si des violations sont constatées.
L’agenda vert de l'UE présente une opportunité pour le secteur automobile turc
Cengiz Eroldu, président de l'Association des fabricants d'automobiles de Türkiye, a expliqué que l'UE met l'accent sur l'accélération de l'innovation technologique et la flexibilité dans la décarbonation tout en veillant à maintenir la compétitivité mondiale de l'industrie grâce à des mesures structurelles et financières.
Eroldu a souligné que la transformation verte de l'UE représente à la fois une responsabilité et une grande opportunité pour le secteur automobile turc. Il a qualifié cette transition de stratégie, et non seulement de conformité environnementale, rappelant que les membres de l'association ont déjà entrepris des démarches pour produire des véhicules à carburant alternatif.
Il a précisé que le secteur automobile turc doit suivre de près les récentes mesures de l'UE concernant les VE chinois, car ces mesures pourraient se développer.
Eroldu a expliqué que les véhicules produits et exportés depuis Türkiye vers l'UE sont exemptés de droits de douane grâce à l'Union douanière entre les deux entités, ce qui permet aux exportations turques d’être enregistrées avec le Certificat d’origine de la Communauté européenne (CE).
Eroldu a mis en garde contre le fait que, pour le Certificat d’origine, certaines pratiques d’inspection ou des taxes et obligations financières supplémentaires pourraient être appliquées à certains produits en provenance de pays tiers. Il a insisté sur le fait que les fabricants souhaitant investir en Türkiye devraient établir un système de production pour garantir que leurs produits soient d'origine turque.