
Les leaders de l'extrême droite européenne et des populistes se sont donné rendez-vous à Madrid, samedi 8 février, sous la bannière des "Patriotes pour l'Europe", troisième force du Parlement européen. Inspirés par la victoire de Donald Trump aux États-Unis, ils ont scandé un slogan évocateur : "Make Europe Great Again", affichant ainsi leur volonté d'imposer une rupture avec les institutions européennes actuelles.
Marine Le Pen sur un fil entre prudence et radicalité
Le soutien de Musk à l'AfD, un facteur de fracture
Malgré cela, l'AfD bénéficie d'un soutien de poids : Elon Musk. Le milliardaire américain, propriétaire de X (ex-Twitter), récemment devenu Directeur du Département de l'Efficacité gouvernementale des États-Unis, n'a cessé d'apporter son soutien indirect au parti allemand, partageant des publications favorables à sa ligne et critiquant ouvertement les politiques migratoires de l'Union européenne. Cette proximité entre un des hommes les plus influents du monde et une formation d'extrême droite ne passe pas inaperçue et inquiète une partie de l'establishment européen.
Une dynamique réelle mais fragile
Avec 86 eurodéputés sur 720, les Patriotes pour l'Europe représentent une force montante mais encore minoritaire au sein du Parlement européen. Ils doivent faire face à la concurrence de deux autres groupes souverainistes : les Conservateurs et Réformistes européens (80 élus), dominés par Fratelli d'Italia de Giorgia Meloni, et l'Europe des Nations Souveraines (26 élus), où figure l'AfD.