
L'ex-Première ministre Sheikh Hasina et plusieurs membres de sa famille font face à des accusations de corruption et de violations des droits humains au Bangladesh, selon la Commission anti-corruption.
L'agence principale de lutte contre la corruption au Bangladesh a approuvé, lundi, des actes d'accusation contre l'ancienne Première ministre Sheikh Hasina et des membres de sa famille pour abus présumé de pouvoir dans l'attribution de terrains résidentiels dans un quartier huppé de la capitale, Dacca.
La Commission anti-corruption (ACC) a validé les actes d'accusation dans huit affaires impliquant au total 23 personnes, après avoir découvert des irrégularités dans l'attribution de parcelles à Purbachal, dans l'est de Dacca.
L'acte d'accusation cite Sheikh Hasina, son fils Sajeeb Wazed Joy, sa fille Saima Wazed, sa sœur cadette Sheikh Rehana, ainsi que le fils de Rehana, Radwan Mujib Siddiq, sa fille et députée britannique Tulip Siddiq, ainsi que la fille de Tulip, Azmina Siddiq, pour violation des réglementations en vigueur.
La ministre britannique Tulip Siddiq avait auparavant démissionné de son poste de ministre du Trésor après des critiques croissantes à la suite de son implication dans l'enquête pour corruption menée par le Bangladesh.
En décembre, l'ACC a lancé une enquête sur des accusations de transfert illégal de 300 millions de dollars à l'étranger par Hasina et son fils Sajeeb Wazed Joy. Une équipe de cinq membres a également été constituée pour examiner des soupçons de corruption portant sur 800 milliards de taka (environ 6,6 milliards de dollars) dans divers projets liés à Hasina et à la famille de Sheikh Rehana.
Par ailleurs, le Tribunal des crimes internationaux du Bangladesh avait déjà émis deux mandats d'arrêt contre Hasina pour des accusations de massacres et de disparitions forcées.
Un rapport d'enquête du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'homme, publié plus tôt ce mois-ci, a affirmé qu'environ 1 400 personnes, dont des enfants, avaient été tuées lors des manifestations de masse en juillet et août derniers, prétendument par les forces de l'ordre.
L'ONU a également formulé des accusations de crimes contre l'humanité contre Hasina et son parti, la Ligue Awami.