
Ségolène Royal, ancienne ministre française et ex-candidate à l’élection présidentielle.
Ségolène Royal, ancienne ministre française et ex-candidate à l’élection présidentielle, est revenue jeudi sur la polémique relancée autour du voile, rappelant les propos prononcés en mars par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau.
"Ce qui est insupportable, c’est quand un ancien ministre de l’Intérieur a dit : "À bas le voile". C’est de réduire toute cette question à la question du voile, ça suffit"
, a-t-elle déclaré sur Sud Radio.
Elle a estimé qu’
"une fois de plus, c’est encore les femmes qui subissent cette polémique"
, en dénonçant à la fois
"les infidélistes qui utilisent le voile pour imposer leur religion"
, et
"ceux qui sont islamophobes [et] utilisent la dénonciation du voile pour pouvoir relayer leurs idées déplorables"
.
Bruno Retailleau avait provoqué un véritable tollé après avoir scandé
"À bas le voile !"
lors d’un meeting organisé par le collectif "Agir ensemble", émanation d’Elnet, un lobby pro-israélien. Après avoir salué les sénateurs ayant voté l’interdiction du foulard dans les compétitions sportives, le ministre avait réaffirmé que
"le voile n’a rien à faire dans les compétitions sportives"
, estimant que
"le sport doit être un sanctuaire"
.
Proposition de loi visant à interdire le port du voile aux mineures
Proposition de loi visant à interdire le port du voile aux mineures
Depuis la tribune, il avait lancé :
"Le sport c’est cette grammaire universelle, où l’on peut communier quelles que soient les origines et quelles que soient les religions et les croyances, et donc vive le sport, et à bas le voile bien sûr !"
, sous les yeux notamment de l’ancien Premier ministre Manuel Valls.
Les images de cette déclaration avaient rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant indignation et colère.
Cette intervention s’inscrit dans un contexte de débat politique autour d’une proposition de loi visant à interdire le port du voile par les mineures dans l’espace public.
Le texte, déposé à l’Assemblée nationale par Laurent Wauquiez, président du groupe Droite républicaine, prévoit de sanctionner les parents qui
"contraignent ou autorisent"
leurs filles mineures à dissimuler leur chevelure.
Dans ce cadre, le ministre français de l’Intérieur, Laurent Nuñez, avait déclaré dans la presse française ne pas être favorable à une telle interdiction :
"Cette proposition est très stigmatisante vis-à-vis de nos compatriotes musulmans qui peuvent se sentir blessés. Je n’y suis pas favorable comme ça"
, avait-il affirmé.
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