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Frappes dans le sud de Gaza, pressions internationales pour un cessez-le-feu

Le sud de la Bande de Gaza a été le théâtre dans la nuit de mardi à mercredi d'intenses bombardements israéliens malgré les pressions internationales en faveur d'un "cessez-le-feu immédiat" dans ce territoire palestinien menacé de surcroît par la famine.

11:20 - 27/03/2024 mercredi
AFP
Une boule de feu éclate lors d'un bombardement israélien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 mars 2024.
Crédit Photo : SAID KHATIB / AFP
Une boule de feu éclate lors d'un bombardement israélien sur Rafah, dans le sud de la bande de Gaza, le 26 mars 2024.

Une boule de feu a illuminé le ciel nocturne au-dessus de Rafah après une frappe aérienne sur cette ville de la pointe sud de Gaza où s'entassent 1,5 million de Palestiniens, la majorité déplacés par les affrontements.


Tôt mercredi, le ministère de la Santé du Hamas a fait état de 3 morts et de 12 blessés lors de frappes nocturnes de l'aviation israélienne dans le secteur de Rafah.


Signe d'une situation humanitaire désespérée, le ministère de la Santé du Hamas a annoncé mardi la mort de 18 personnes, dont 12 noyées en mer en essayant de récupérer de la nourriture parachutée et six tuées dans des bousculades dans les mêmes circonstances.

Le Hamas a appelé les pays étrangers à cesser ces opérations et demandé l'ouverture des accès terrestres pour l'aide humanitaire, strictement contrôlée par Israël.



L'aide, très insuffisante face aux besoins immenses des 2,4 millions d'habitants, arrive principalement depuis l'Égypte via Rafah, mais parvient difficilement dans le nord du territoire, où des enfants sont morts de malnutrition et des habitants en sont réduits à observer les parachutages.


"Les parachutages d'aide sont l'un des nombreux moyens que nous utilisons pour fournir l'aide dont les Palestiniens de Gaza ont si désespérément besoin et nous allons continuer à le faire"
, tout en
"travaillant sans relâche pour augmenter l'arrivée d'assistance humanitaire par voie terrestre"
, a plaidé la Maison Blanche.

La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, en visite en Israël, a plaidé pour étendre massivement les livraisons de vivres à Gaza en facilitant le passage des camions.

"Catastrophique"


Les troupes israéliennes encerclaient mardi le complexe hospitalier Al-Nasser dans la ville de Khan Younès (sud), selon des témoins. Un kilomètre plus loin, l'hôpital Al-Amal, est
"hors service"
et
"a cessé de fonctionner complètement"
, indique mardi le Croissant-Rouge palestinien.

"La fermeture forcée de l'hôpital Al-Amal, l'une des rares structures médicales restantes dans le sud, a de profondes implications, mettant en danger d'innombrables vies"
, a dénoncé la Fédération internationale des sociétés de la Croix-rouge et du Croissant-Rouge (FICR), jugeant
"catastrophique"
l'état du système de santé dans le nord du territoire après plus de cinq mois de guerre.

Le Conseil de sécurité de l'ONU a adopté lundi une première résolution appelant à un cessez-le-feu à Gaza, par 14 voix pour et une abstention, celle des États-Unis qui avaient jusqu'alors bloqué trois projets de résolution en ce sens.

Furieux contre son allié américain, Israël a annulé la visite d'une délégation attendue à Washington pour discuter entre autres d'une éventuelle opération terrestre à Rafah, à laquelle l'administration Biden s'oppose, préconisant plutôt des mesures ciblées contre des dirigeants du Hamas.


Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a jugé mardi
"trop élevées"
les pertes civiles et l'aide humanitaire
"beaucoup trop faible"
dans la Bande de Gaza, au moment d'accueillir au Pentagone son homologue israélien, Yoav Gallant, arrivé plus tôt cette dans la capitale américaine.

Le Qatar -pays médiateur avec les États-Unis et l'Égypte- a affirmé mardi que les négociations indirectes entre le Hamas et Israël pour une trêve à Gaza ainsi qu'un échange d'otages et de détenus palestiniens se poursuivaient, bien que les deux parties en guerre se renvoient la responsabilité de l'absence de progrès.


Dans la métropole israélienne de Tel-Aviv, des familles d'otages ont manifesté tard mardi pour exhorter le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu à conclure un accord.


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