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Grève en Italie pour protester contre le budget du gouvernement Meloni

Des milliers d'employés du secteur public et des transports participaient vendredi en Italie à un mouvement de grève, protestant, à l'appel des syndicats, contre le budget 2024 préparé par le gouvernement de Giorgia Meloni.

La rédaction
17:14 - 17/11/2023 Cuma
MAJ: 19:04 - 17/11/2023 Cuma
AFP
Rassemblement sur la Piazza del Popolo à Rome lors de la journée de grève nationale le 17 novembre 2023. Crédit photo: ANDREAS SOLARO / AFP
Rassemblement sur la Piazza del Popolo à Rome lors de la journée de grève nationale le 17 novembre 2023. Crédit photo: ANDREAS SOLARO / AFP

Mme Meloni et son gouvernement sont accusés par les grévistes d'utiliser les maigres ressources disponibles dans le budget 2024 pour aller à la chasse aux votes, en vue des élections européennes de l'année prochaine, le tout au détriment des travailleurs et des retraités. 


"Meloni, le peuple a faim"
, affirme une bannière tenue par des manifestants rassemblés sur la Piazza del Popolo, dans le centre de Rome, tandis que des milliers de personnes marchaient dans les rues de Gênes et de Milan. 

Deux des trois principales confédérations syndicales italiennes, la CGIL et l'UIL, sont à l'origine de cette grève, accusant le gouvernement d'enlever des ressources à des secteurs clés comme la santé, l’éducation ou l’industrie. 

Les enseignants, les employés dans le secteur de la santé, les chauffeurs de taxi et les employés de la Poste italienne ont été appelés à faire grève pendant huit heures dans tout le pays. 


Certains autres secteurs dans le privé, comme les métallurgistes ou les commerçants, ont été invités à faire grève dans le centre du pays.


Le vice-premier ministre Matteo Salvini, également ministre des Transports, a imposé des restrictions à la grève pour réduire les problèmes de transport, provoquant l'indignation des dirigeants syndicaux. 


Dans ce qu’il a décrit comme un compromis basé sur le
"bon sens",
il a réduit de moitié la durée de la grève dans les transports, de huit heures à quatre heures, tandis que le transport aérien a été exclu.

Le secrétaire général de la CGIL, Maurizio Landini, a accusé M. Salvini de mener une
"attaque contre le droit de grève". 

Les syndicats avaient demandé que leur débrayage soit considéré comme une grève générale, d'une durée de 24 heures.


La Commission de garantie sur les grèves, qui arbitre dans ce domaine en Italie, a cependant estimé qu’il ne répondait pas aux critères, car plusieurs secteurs ont été exclus de l'appel.


Le mouvement de protestation est étalé sur cinq jours et varie en fonction des régions. 


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