
Les familles des prisonniers israéliens à Gaza ont annoncé, vendredi, qu'elles organiseront des manifestations massives et des événements dans toutes les régions d'Israël samedi, afin de faire pression sur le gouvernement pour parvenir à un accord garantissant le retour des prisonniers, même si cela nécessite l'arrêt de la guerre.
Les familles demandent au gouvernement de Benjamin Netanyahu de privilégier le retour des prisonniers, qu'ils soient vivants ou morts, même si cela implique un arrêt de la guerre qui dure contre la bande de Gaza depuis 18 mois.
Les protestations des familles interviennent alors que le mouvement de résistance palestinien Hamas a annoncé jeudi soir sa préparation à entamer immédiatement des "négociations globales" avec Tel Aviv pour la libération de tous les prisonniers israéliens en échange de la fin de la guerre et du retrait complet de Gaza.
Cette demande figure également dans de nombreuses pétitions signées par plus de 128 000 Israéliens, dont plus de 11 000 soldats réservistes et retraités.
Vendredi, Netanyahu a accusé les signataires des pétitions, notamment les militaires, de désobéissance et a menacé de les exclure de l'armée, affirmant que des organisations étrangères les finançaient dans le but de renverser son gouvernement, en place depuis fin 2022.
Les familles considèrent que le peuple est celui qui doit décider du cours de la guerre.
Tel Aviv estime qu'il y a actuellement 59 prisonniers israéliens à Gaza, dont 24 sont vivants, tandis qu'Israël détient plus de 9 500 Palestiniens dans ses prisons, subissant tortures, privations de nourriture et négligence médicale, ce qui a causé la mort de nombreux prisonniers, selon des rapports des organisations de défense des droits humains et des médias palestiniens et israéliens.
Au début du mois de mars 2025, la première phase d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entre Hamas et Israël, entamée le 19 janvier 2025, a pris fin, avec la médiation de l'Égypte, du Qatar et le soutien des États-Unis, et a été respectée par le mouvement palestinien.
Malgré les engagements pris lors de l'accord de cessez-le-feu, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a fait marche arrière sur le lancement de la deuxième phase de l'accord, relançant l'offensive militaire contre Gaza dès le 18 mars, sous l'influence des factions les plus extrémistes de sa coalition, rapportent les médias israéliens.
Avec le soutien des États-Unis, Israël commet depuis le 7 octobre 2023 des actes de génocide à Gaza, ayant fait plus de 167 000 morts et blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus.