Israël: Appels à des manifestations massives pour un retour immédiat de tous les otages

16:4319/04/2025, samedi
MAJ: 19/04/2025, samedi
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Crédit Photo: AHMAD GHARABLI / AFP
Crédit Photo: AHMAD GHARABLI / AFP

Les familles des prisonniers israéliens à Gaza ont annoncé, vendredi, qu'elles organiseront des manifestations massives et des événements dans toutes les régions d'Israël samedi, afin de faire pression sur le gouvernement pour parvenir à un accord garantissant le retour des prisonniers, même si cela nécessite l'arrêt de la guerre.

Dans une publication partagée sur X, les familles des prisonniers ont indiqué qu'
"une trentaine d'événements et de manifestations auront lieu à travers le pays pour réclamer le retour des otages",
annonçant que la manifestation principale se tiendra à Tel Aviv.

Les familles demandent au gouvernement de Benjamin Netanyahu de privilégier le retour des prisonniers, qu'ils soient vivants ou morts, même si cela implique un arrêt de la guerre qui dure contre la bande de Gaza depuis 18 mois.


Les protestations des familles interviennent alors que le mouvement de résistance palestinien Hamas a annoncé jeudi soir sa préparation à entamer immédiatement des "négociations globales" avec Tel Aviv pour la libération de tous les prisonniers israéliens en échange de la fin de la guerre et du retrait complet de Gaza.


Un sondage d'opinion publié par le journal israélien Maariv, vendredi, a révélé que
"62% des Israéliens soutiennent la libération des prisonniers d'un seul coup, même si cela implique un arrêt de la guerre et un retrait de Gaza".

Cette demande figure également dans de nombreuses pétitions signées par plus de 128 000 Israéliens, dont plus de 11 000 soldats réservistes et retraités.


Vendredi, Netanyahu a accusé les signataires des pétitions, notamment les militaires, de désobéissance et a menacé de les exclure de l'armée, affirmant que des organisations étrangères les finançaient dans le but de renverser son gouvernement, en place depuis fin 2022.


Dans leur message publié aujourd'hui, les familles des prisonniers israéliens ont adressé un appel au gouvernement, le sommant de parvenir à un accord pour la libération de tous les otages :
"Que l'accord prévoie la libération de tous les otages ; les vivants pour leur réhabilitation, et les morts pour leur inhumation. Hamas ne pourra pas être vaincu tant qu'il détiendra un otage."

Les familles considèrent que le peuple est celui qui doit décider du cours de la guerre.


Elles ont précisé que
"le peuple choisit le retour des otages, au-dessus de la politique et de tout débat. L'histoire se souviendra de ceux qui sont restés silencieux et de ceux qui se sont levés et ont agi".

Les familles ont réaffirmé que
"la volonté du peuple est le retour immédiat des otages",
rejetant toute tentative de lier
"l'effondrement de Hamas et le sort des otages".

Tel Aviv estime qu'il y a actuellement 59 prisonniers israéliens à Gaza, dont 24 sont vivants, tandis qu'Israël détient plus de 9 500 Palestiniens dans ses prisons, subissant tortures, privations de nourriture et négligence médicale, ce qui a causé la mort de nombreux prisonniers, selon des rapports des organisations de défense des droits humains et des médias palestiniens et israéliens.


Au début du mois de mars 2025, la première phase d'un accord de cessez-le-feu et d'échange de prisonniers entre Hamas et Israël, entamée le 19 janvier 2025, a pris fin, avec la médiation de l'Égypte, du Qatar et le soutien des États-Unis, et a été respectée par le mouvement palestinien.


Malgré les engagements pris lors de l'accord de cessez-le-feu, le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahu a fait marche arrière sur le lancement de la deuxième phase de l'accord, relançant l'offensive militaire contre Gaza dès le 18 mars, sous l'influence des factions les plus extrémistes de sa coalition, rapportent les médias israéliens.


Depuis cette reprise des hostilités, les frappes israéliennes ont causé la mort de 1 691 Palestiniens et fait 4 464 blessés, majoritairement des femmes et des enfants, selon un bilan publié jeudi matin par le ministère de la Santé à Gaza.

Avec le soutien des États-Unis, Israël commet depuis le 7 octobre 2023 des actes de génocide à Gaza, ayant fait plus de 167 000 morts et blessés palestiniens, dont la majorité sont des enfants et des femmes, et plus de 11 000 disparus.


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