
La Knesset a adopté jeudi une loi modifiant la composition du comité de sélection judiciaire, renforçant ainsi l’influence de la coalition de droite de Benjamin Netanyahu sur le système judiciaire.
Le texte a été approuvé en troisième et dernière lecture par 67 voix contre 1, sur un total de 120 sièges. Selon la radio publique KAN, les députés de l’opposition ont quitté la séance en signe de protestation.
La réforme retire à l’Ordre des avocats israélien le droit de nommer deux des neuf membres du comité, transférant cette prérogative aux partis politiques. Un siège reviendra à la coalition au pouvoir, l’autre à l’opposition.
Ce comité joue un rôle clé dans la nomination des juges, y compris à la Cour suprême et aux tribunaux de première instance.
Toutefois, la mesure ne prendra effet qu’après les prochaines élections générales de 2026, sauf en cas de scrutin anticipé.
Ses détracteurs dénoncent une tentative du gouvernement Netanyahu de s’emparer du pouvoir judiciaire, menaçant ainsi son indépendance. La coalition, de son côté, affirme que la réforme vise à assurer une représentation plus équilibrée dans la nomination des juges.
Ce vote s’inscrit dans un climat de tensions croissantes entre le gouvernement et l’Ordre des avocats, alors que Netanyahu multiplie les initiatives contre la justice.
Mardi, la Cour suprême a rejeté sa demande de lever le gel du limogeage du chef du Shin Bet, Ronen Bar, accentuant le conflit entre l’exécutif et le pouvoir judiciaire.
Dimanche, son gouvernement a également retiré sa confiance à la procureure générale Gali Baharav-Miara, un nouvel acte de défiance envers la justice.