La CPI maintient les mandats contre Netanyahu et Gallant, Israël en colère

La rédaction avec
10:1625/04/2025, vendredi
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Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant
Crédit Photo : DEBBIE HILL / AFP
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant

La décision de la Cour pénale internationale (CPI) de rejeter la demande israélienne visant à suspendre les mandats d’arrêt contre le Premier ministre Benjamin Netanyahu et l’ancien ministre de la Défense Yoav Gallant a provoqué une réaction virulente à Tel-Aviv.

Le ministre israélien des Affaires étrangères, Gideon Sa’ar, a réagi sur le réseau X (ex-Twitter), affirmant:
“Nous l’avons dit dès le début: la CPI de La Haye n’a jamais eu, et n’a pas, la compétence pour émettre des mandats d’arrêt contre le Premier ministre israélien et l’ancien ministre de la Défense”.

Il a souligné qu’Israël ne fait pas partie des États membres de la Cour et n’a pas signé le Statut de Rome. Pour lui, ces mandats sont
“illégaux, sans valeur et non reconnus”.

La chaîne publique Kan a relayé les propos de plusieurs responsables israéliens qualifiant la décision de la CPI de
“ridicule”
et de
“dépourvue de légitimité”.

Plus tôt ce jeudi, la CPI a confirmé son refus de suspendre l’exécution des mandats visant Netanyahu et Gallant, tous deux accusés de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité en lien avec les événements survenus à Gaza.

Israël avait tenté de contester la compétence de la Cour dans un recours formel, mais celui-ci a été rejeté par la chambre d’appel, considérée comme juridiquement infondée.


Ce rejet marque un tournant dans le processus judiciaire, témoignant de la détermination de la CPI à poursuivre les poursuites malgré les pressions diplomatiques.


Pour rappel, le 21 novembre 2024, la Cour avait délivré des mandats d’arrêt contre Netanyahu et Gallant (en poste entre 2022 et 2024) pour leur implication présumée dans les crimes commis dans la bande de Gaza.


Depuis le 7 octobre 2023, Israël, avec le soutien des États-Unis, mène une guerre destructrice dans l’enclave palestinienne, ayant causé plus de 168 000 morts et blessés, majoritairement des femmes et des enfants. On compte également plus de 11 000 personnes disparues.


Le blocus en vigueur depuis 18 ans a plongé environ 1,5 million de Palestiniens dans le dénuement total, alors que la région est frappée par une famine aiguë due à la fermeture des points de passage humanitaires par Israël.


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