Cette victoire azerbaïdjanaise nourrit toutefois les craintes d'un départ massif des 120.000 habitants du Nagorny-Karabagh, tandis que des images diffusées par des médias locaux montraient une foule rassemblée à l'aéroport, contrôlé par les Russes, de Stepanakert, la capitale des séparatistes.
Plus de 3.100 personnes ont d'ores et déjà été évacuées par les forces russes et un nombre inconnu par les séparatistes arméniens.
Pachinian sous pression, Aliev renforcé
Cette capitulation des séparatistes a fait monter encore un peu plus la pression sur le Premier ministre arménien Nikol Pachinian, critiqué pour ne pas avoir envoyé d'aide au Nagorny-Karabagh.
Usant la manne pétrolière pour renforcer son armée, Ilham Aliev est quant à lui en passe de réussir son pari de reprendre le contrôle de cette région, qui a été le théâtre de deux guerres entre les anciennes républiques soviétiques du Caucase que sont l'Azerbaïdjan et l'Arménie : l'une de 1988 à 1994 (30.000 morts) et l'autre à l'automne 2020 (6.500 morts).
Poutine espère un "règlement pacifique"
Considéré comme une région centrale à son histoire par l'Arménie, le Nagorny-Karabagh avait proclamé son indépendance de l'Azerbaïdjan avec le soutien d'Erevan au moment de la dislocation de l'URSS, en 1991.