|

Le parquet de Manhattan ouvert à un report d'un mois du premier procès pénal de Trump

Le parquet de Manhattan s'est déclaré ouvert à un report de 30 jours du procès pénal de Donald Trump prévu à partir du 25 mars à New York dans une affaire de paiements dissimulés à une actrice de films X.

12:13 - 15/03/2024 vendredi
AFP
L'ancien président des États-Unis, Donald Trump.
Crédit Photo : CHIP SOMODEVILLA / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / GETTY IMAGES VIA AFP
L'ancien président des États-Unis, Donald Trump.

Un tel report offrirait un nouveau répit au candidat des républicains à la présidentielle américaine de novembre, dont les avocats cherchent à retarder au maximum l'ouverture des quatre procès pénaux dans lesquels Donald Trump est poursuivi.


L'ancien président des États-Unis a aussi fait le déplacement jeudi dans un tribunal de Floride où ses avocats ont formulé plusieurs motions demandant l'abandon des poursuites dans l'affaire de sa gestion de documents classés confidentiels à son départ de la Maison Blanche en 2021.

Mais la juge Aileen Cannon a rejeté la première de ces motions.


31.000 pages


Dans un document judiciaire daté de jeudi et rendu public, le parquet de Manhattan, dirigé par le procureur Alvin Bragg, s'est dit
"prêt pour un procès le 25 mars"
comme prévu, mais ne
"s'oppose pas à un report jusqu'à 30 jours pour permettre à la défense d'examiner"
de nouvelles pièces versées à la procédure. 

"Hier (mercredi) après-midi, le parquet fédéral a produit environ 31.000 pages de documents à destination du ministère public et de la défense, en réponse à une requête de cette dernière, et a aussi indiqué qu'une nouvelle livraison supplémentaire suivra d'ici la semaine prochaine",
ont écrit les procureurs de Manhattan.

Les avocats de Donald Trump souhaitent un report de 90 jours pour ce motif. Ils ont aussi demandé de repousser l'ouverture du procès jusqu'à ce que la Cour suprême des États-Unis tranche sur la question de l'immunité présidentielle de Donald Trump.

La décision finale du report revient au juge Juan Merchan, qui préside le procès.


Comptes maquillés


Assurant que le dossier new-yorkais ne reposait
"sur aucun fondement juridique", un
des porte-parole de Donald Trump, Steven Cheung, a réagi sur le réseau social Truth Social:

Nous allons continuer à nous battre pour mettre fin une fois pour toutes à cette affaire bidon.

Donald Trump, qui affrontera Joe Biden dans les urnes en novembre, doit comparaître à partir du 25 mars à New York dans cette affaire de paiements à une ancienne star de films pornographiques, Stormy Daniels.


Donald Trump, qui plaide non coupable, est accusé d'avoir maquillé les comptes de son empire immobilier, la Trump Organization, pour dissimuler le versement de 130.000 dollars à l'ancienne actrice, de son vrai nom Stephanie Clifford, juste avant la présidentielle de novembre 2016.

Ce versement était destiné à lui faire garder le silence sur une relation sexuelle présumée, qu'elle aurait eue en 2006 avec Donald Trump - ce qu'il réfute - alors qu'il était déjà marié avec Melania Trump. 


L'ancien président, âgé de 77 ans, est inculpé dans cette affaire de 34 fraudes comptables, punies d'une peine maximale de 4 ans de prison dans les cas les plus graves.


Recours


Donald Trump a multiplié les recours et les contestations dans les quatre affaires pénales qui le visent, avec l'espoir de ne pas être jugé ou condamné avant l'élection de novembre. 


Il est déjà parvenu à faire retarder le procès fédéral à Washington qui devait débuter le 4 mars pour
"complot à l'encontre de l'État américain
", concernant les accusations de tentatives illicites d'inverser le résultat de l'élection de novembre 2020, remportée par Joe Biden.

La procédure est suspendue le temps que la question de l'immunité présidentielle soit tranchée par la Cour suprême, qui a fixé au 25 avril les débats sur cette question et ne devrait pas se prononcer avant juin ou juillet. 


Le procès sur les archives présidentielles, prévu initialement à partir du 20 mai, sera lui probablement reporté de plusieurs mois, la juge Aileen Cannon souhaitant un calendrier suffisamment espacé pour permettre de la
"souplesse"
, notamment en raison de la possibilité de chevauchement avec les autres affaires.

Enfin, aucune date n'a été fixée dans le procès qui doit s'ouvrir devant un tribunal de Géorgie pour tentatives illégales d'inverser les résultats de l'élection présidentielle américaine de 2020 dans cet État-clé.


À lire également:



#États-Unis
#Donald Trump
#Procès
#Politique
#Élections
il y a 1 mois