
Des milliers de manifestants ont défilé vendredi dans la capitale des Philippines pour exiger la destitution de la vice-présidente Sara Duterte, visée par trois plaintes déposées devant la Chambre des représentants.
La dernière plainte, enregistrée le 19 décembre, émane de prêtres catholiques qui accusent Mme Duterte d’avoir détourné des millions de dollars lorsqu’elle était ministre de l'Éducation et vice-présidente. Ils lui reprochent également d'avoir orchestré un complot présumé visant à assassiner l’actuel président Ferdinand Marcos.
Un conflit politique entre Marcos et Duterte
À 46 ans, Sara Duterte est en désaccord avec le président Ferdinand Marcos, dont elle est pourtant l’héritière constitutionnelle en cas d’incapacité à exercer ses fonctions. Elle rejette catégoriquement les accusations portées contre elle.
Des manifestations sous tension à Manille
Toutefois, ce chiffre reste bien inférieur au million de personnes qui s’étaient rassemblées le 13 janvier dernier pour soutenir Mme Duterte et s'opposer à sa destitution.
Quelle suite pour la procédure de destitution ?
Le député Percival Cendana, soutien d’une des plaintes, a exhorté ses collègues à accélérer le processus:
Chaque jour d'inaction cautionne l'impunité, l'abus de pouvoir et le harcèlement que Mme Duterte fait subir aux dirigeants de notre pays.
Pour être validée, la procédure de destitution doit obtenir l’approbation d’un tiers des députés de la chambre basse, puis être votée par les deux tiers de la chambre haute.