Trump lève 50 millions de dollars, plus que Biden, lors d'une collecte de fonds astronomique

14:277/04/2024, dimanche
MAJ: 7/04/2024, dimanche
AFP
Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président des États-Unis Donald Trump et l'ancienne première dame Melania Trump arrivant à la maison de l'investisseur milliardaire John Paulson le 6 avril 2024 à Palm Beach, en Floride.
Crédit Photo : Alon Skuy / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP
Le candidat républicain à la présidence, l'ancien président des États-Unis Donald Trump et l'ancienne première dame Melania Trump arrivant à la maison de l'investisseur milliardaire John Paulson le 6 avril 2024 à Palm Beach, en Floride.

Donald Trump a récolté samedi plus de 50 millions de dollars lors d'une gigantesque soirée de levée de fonds en Floride, nouvel épisode crucial de la guerre aux gros dons qui oppose le républicain et Joe Biden dans la course à la Maison Blanche.

Dans la vie électorale américaine, l'argent, loin d'être un tabou, est un motif de fierté pour le camp qui en amasse le plus.
C'est aussi une manne indispensable: 2024 s'annonce comme le cycle électoral le plus coûteux de l'histoire du pays.

Les deux candidats sont engagés depuis des mois dans cette guerre aux millions, partageant régulièrement des communiqués laudatifs sur l'état de leurs finances.


Ce concours de muscles s'était accéléré avec la tenue fin mars d'une grande réception à New York, lors de laquelle le président démocrate Joe Biden a levé 25 millions de dollars,
"un record"
selon son équipe de campagne.

Mais samedi, celle de son tempétueux rival Donald Trump a annoncé un chiffre deux fois plus élevé: plus de 50,5 millions de dollars, recueillis lors de la soirée de collecte de fonds à Palm Beach, non loin de Mar-a-Lago, la luxueuse résidence du candidat républicain.


Un montant qui rend celui récolté par Joe Biden à New York de
"désespéré",
en comparaison, a ironisé l'équipe de campagne de Donald Trump. 

"La soirée a été incroyable avant même qu'elle ne commence, parce que les gens voulaient contribuer à une cause, rendre à l'Amérique sa grandeur. Et c'est ce qui s'est passé",
a déclaré l'ancien président républicain samedi.

L'événement a été organisé par le milliardaire John Paulson, un des rares financiers à avoir tiré parti de la crise financière de 2008-2009 grâce à ses paris sur la débâcle du marché immobilier. Il a permis, selon lui,
"de récolter le montant le plus élevé en une seule fois dans l'histoire"
de la politique. 

814.600 dollars


Parmi les invités figuraient l'homme d'affaires Robert Bigelow, qui a fait fortune dans l'hôtellerie avant de diriger une société de recherche aérospatiale, et John Catsimatidis, propriétaire d'une grande chaîne d'épiceries.


Les deux hommes sont connus pour être de grands donateurs du Parti républicain.

Quelques anciens rivaux de Donald Trump aux primaires républicaines étaient aussi sur la liste : Tim Scott, Vivek Ramaswamy, Doug Burgum... Ces hommes ont depuis complètement épousé la candidature du septuagénaire et espèrent se faire une place dans une hypothétique administration Trump 2.0.


D'après le Washington Post, le siège à la table de Donald Trump sera facturé... 814.600 dollars.


Ces sommes folles servent à financer les déplacements des candidats, à rémunérer leurs équipes, à commander des sondages ou, et peut-être surtout, à payer des publicités télévisées.


Joe Biden, qui aime s'ériger en héros de la classe moyenne, s'est empressé de critiquer l'événement organisé par son adversaire républicain dans une publication sur les réseaux sociaux samedi.


"Donald Trump organise une levée de fonds auprès d'un groupe de milliardaires du monde de la finance, qui veulent sabrer dans la sécurité sociale et l'assurance-maladie tout en s'offrant des réductions d'impôts",
a-t-il accusé. 

Le démocrate dispose pour l'heure de caisses de campagne mieux garnies que Donald Trump, inculpé quatre fois au pénal, qui dépense en frais d'avocats une partie de l'argent récolté auprès de ses partisans.


Son équipe savoure cet avantage financier, étrillant même "Don le fauché" dans un récent e-mail à propos du milliardaire, lui-même grand adepte de surnoms cruels.


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