
La demande mondiale en minéraux critiques, essentiels aux technologies de l’énergie propre, devrait tripler d’ici 2040, selon le rapport Global Critical Minerals Outlook publié par l’Agence internationale de l’énergie (AIE).
L’essor des technologies vertes pour lutter contre le changement climatique, notamment les véhicules électriques, les batteries et les projets d’énergies renouvelables, bouleverse les priorités géopolitiques et économiques. Les minéraux critiques — comme le lithium, le nickel, le cobalt, le graphite, le cuivre ou encore les terres rares — deviennent stratégiques pour les pays souhaitant renforcer leur position dans la transition énergétique mondiale.
Un enjeu stratégique et économique majeur
D’après l’AIE, la demande annuelle mondiale en minéraux critiques atteindra environ 35 millions de tonnes d’ici 2040. Les investissements dans ce secteur devraient passer de 45 milliards de dollars en 2023 à 800 milliards de dollars à cet horizon.
La montée en puissance des énergies propres positionne les pays producteurs dans une situation géopolitique avantageuse, tandis que les pays importateurs cherchent à développer leur capacité de production et de traitement.
Vers une hausse massive des capacités de traitement
Parmi les hausses les plus marquées:
- Graphite : +267,2 % à 7,5 millions de tonnes
- Lithium : +110 % à 370 000 tonnes
- Terres rares : +44,7 % à 110 000 tonnes
Une dépendance accrue du secteur de l’énergie propre
Selon l’AIE, les technologies d’énergie propre représenteront 55,2 % de la demande mondiale en lithium, nickel, cobalt, graphite et cuivre, et 41 % de la demande en terres rares à l’horizon 2040.
Cette transformation structurelle souligne la nécessité d’assurer un approvisionnement sûr et durable en minéraux critiques, pour garantir la stabilité du système énergétique mondial et atteindre les objectifs de neutralité carbone.