70 pays apportent leur soutien à la Cour pénale internationale

La rédaction avec
19:387/02/2025, Cuma
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Le bâtiment de la Cour pénale internationale (CPI) est photographié le 21 novembre 2024 à La Haye.
Crédit Photo : Laurens van PUTTEN / ANP AFP
Le bâtiment de la Cour pénale internationale (CPI) est photographié le 21 novembre 2024 à La Haye.

Plus de 70 pays, dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, ont réaffirmé leur soutien à la Cour pénale internationale (CPI), malgré les sanctions des États-Unis concernant ses enquêtes sur les crimes de guerre israéliens.

Plus de 70 pays, dont la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et les Pays-Bas, ont réaffirmé vendredi leur soutien à la Cour pénale internationale (CPI), sanctionnée par les États-Unis pour enquêter sur les crimes de guerre israéliens dans la bande de Gaza.


Dans une déclaration conjointe, les États parties au Statut de Rome ont souligné leur
"soutien continu et indéfectible à l'indépendance, à l'impartialité et à l'intégrité de la CPI".

La Cour, ont-ils ajouté,
"sert de pilier essentiel du système judiciaire international en garantissant la responsabilité pour les crimes internationaux les plus graves et la justice pour les victimes".

"Des mesures sanctionnant la Cour, ses responsables et son personnel, ainsi que ceux qui coopèrent avec elle, ont été adoptées en réponse à la mise en œuvre par la Cour de son mandat conformément au Statut de Rome"
, a précisé la déclaration.

Les signataires ont averti que de telles mesures
"augmentent le risque d'impunité pour les crimes les plus graves et menacent d'éroder l'état de droit international, essentiel pour promouvoir l'ordre et la sécurité mondiaux".

La déclaration a également exprimé des préoccupations selon lesquelles
"les sanctions pourraient compromettre la confidentialité des informations sensibles et la sécurité des personnes impliquées — y compris les victimes, les témoins et les responsables de la Cour, dont beaucoup sont nos ressortissants".

Les nations soutenant le tribunal basé à La Haye ont aussi mis en garde que ces sanctions pourraient
"gravement compromettre toutes les situations actuellement sous enquête, la Cour pouvant être contrainte de fermer ses bureaux sur le terrain".

Elles ont insisté sur le fait que l'avancement des travaux de la CPI sert l'
"intérêt commun de promouvoir la responsabilité".

Se déclarant
"de fervents soutiens de la CPI",
ces pays ont exprimé leurs regrets face à
"toute tentative de compromettre l'indépendance, l'intégrité et l'impartialité de la Cour".

Ils ont promis de garantir la "continuité des activités de la CPI pour que la Cour puisse continuer à remplir ses fonctions de manière effective et indépendante".


"Alors que nous œuvrons collectivement à défendre la justice internationale, nous soulignons le rôle indispensable de la CPI pour mettre fin à l'impunité, promouvoir l'état de droit et favoriser le respect durable du droit international et des droits humains",
a ajouté la déclaration.

Le président américain Donald Trump a signé jeudi un décret sanctionnant la CPI pour ses
"actions illégitimes et sans fondement visant l'Amérique et notre proche allié Israël".

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et l'ex-ministre de la Défense Yoav Gallant font face à des mandats d'arrêt émis par la CPI en novembre dernier pour des crimes de guerre et des crimes contre l'humanité dans la bande de Gaza. Israël a tué plus de 47 000 personnes à Gaza depuis le 7 octobre 2023 et a rendu la région inhabitable.


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