La grève, provoquée par un conflit sur les salaires et le temps de travail, a commencé mercredi à 02h00 (01h00 GMT) dans le transport de voyageurs et dès mardi soir pour le fret. Le mouvement doit prendre fin lundi 29 janvier à 18h00 (17h00 GMT).
Si l'opérateur ferroviaire veut s'efforcer de garantir les livraisons aux centrales électriques et aux raffineries, des perturbations dans l'approvisionnement des usines automobiles, chimiques ou sidérurgiques ne sont pas exclues.
Selon l'évaluation de la DB:
Même après la fin d'une grève, il faudra plusieurs jours, voire plusieurs semaines, pour que le réseau européen soit opérationnel.
Multiplication des conflits sociaux
Cette paralysie ferroviaire survient dans un contexte déjà tendu pour le secteur logistique en raison des ralentissements et des surcoûts dans le transport maritime de marchandises engendrés par le contournement de la mer Rouge, au cœur d'une crise sécuritaire.
M. Grömling avance:
Dans des cas extrêmes, le coût de cette grève pourrait atteindre un milliard d'euros.
Pour le groupe Deutsche Bahn, chaque journée de grève entraîne des coûts chiffrables en dizaines de millions d'euros, a indiqué une porte-parole à l'AFP.
La dernière offre de la compagnie publique porte sur 37 heures hebdomadaires pour le même salaire - ou bien une augmentation de salaire supplémentaire de 2,7% pour ceux qui garderaient le même volume horaire.
Deutsche Bahn avait mis fin cet été à un conflit social lancé par le syndicat majoritaire EVG, qui représente quelque 180.000 agents.
L'Allemagne, réputée pour la qualité du dialogue social, voit se multiplier des conflits sociaux.
D'importantes branches professionnelles de l'industrie et des services ont mené des négociations salariales tendues dans un contexte d'inflation grignotant le pouvoir d'achat des salariés.
Ces mouvements sociaux fragilisent aussi la coalition gouvernementale du chancelier social-démocrate Olaf Scholz, aux prises avec une impopularité record.